Produits d'import
Des retards en légumes de plein champ
Les approvisionnements en légumes de plein champ en provenance du bassin méditerranéen sont plus restreints en mars. En Russie, le déficit en pomme oblige à alléger les contrôles aux frontières.

Cette semaine est marquée par l'entrée en pleine saison du raisin du Chili. L'Inde suit une semaine plus tard. Cette mise en place assez tardive du Chili en Europe ne devrait pas trop peser sur les prix. Toutefois, la campagne sera assez courte. Les fêtes du Nouvel an chinois sont terminées et les ventes sont plus modestes en Asie. Aux Etats-Unis, les retards persistent dans les ports de la côte Ouest du fait de la pression revendicative des dockers.
En Russie, les mois de janvier à avril sont habituellement les plus gros mois d'importation de fruits à pépins. Le renchérissement du produit sur le marché intérieur incite les autorités à faire preuve de souplesse dans les contrôles des importations des pays normalement soumis au boycott. L'offre de pomme de Pologne est donc actuellement assez abondante sur le marché intérieur russe.
En poire, la Conférence est moins compétitive car les prix sont devenus plus fermes, sauf dans les catégories inférieures dont l'offre est plus faible. Les chargements en Williams d'Argentine ont été âprement négociés par les importateurs russes sur la base de minimums garantis de 14 à 18 dollars la caisse de 18 kg. Plus la part prépayée est importante, plus le prix minimum obtenu est bas.
En Europe, les premières palettes de Williams ont été déchargées aux Pays-Bas en semaine 9. Les bateaux complets déchargent en semaine 11. Les tonnages sont modestes, on envisage une demi-récolte.
En fruits rouges, le déficit hivernal qui dure depuis décembre dernier tarde à se combler. En Egypte, la campagne de fraise s'est terminée précocement. En Andalousie, les prix sont fermes alors que l'offre décolle avec une centaine de tonnes par jour attendues cette semaine.
La vallée de la scarole
En légumes de plein champ, les approvisionnements en provenance des régions méditerranéennes sont souvent contrariés. La vague de froid a persisté dans le Sud de l'Italie où on prévoit deux à trois semaines de retard en cultures de printemps. Y compris en Sicile où les mises en place ont été retardées.
En Espagne, les zones de production de salade dans le bassin de la vallée de l'Ebre, jusqu'en amont de Saragosse, ont subi deux périodes de gel. La production qui est dominée par la scarole sera déficitaire durant tout le mois de mars. Cette zone de production est devenue la première en Europe pour la scarole et d'autres variétés de diversification. Les contrats se font à 0,35 euro le kilo. Ce prix très bas a entraîné l'abandon de cette culture en France et aussi à Murcie. Au fil des années, de nombreuses entreprises nord-européennes qui approvisionnent les fabricants de IVe gamme se sont implantées ou ont investi en Aragon et en Catalogne. Même si le risque de gel est bien plus élevé qu'en Murcie, la gamme s'est diversifiée avec aussi des Radiccio dont l'Emilie-Romagne n'a plus le monopole ! Le déficit touche donc une bonne partie de la gamme des salades.