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Congrès de l’UNPT à Chartres
Des producteurs en faveur d’une organisation économique renforcée

L’UNPT ne pense pas que le marché puisse s’organiser de lui-même. C’est pourquoi les producteurs plaident pour un renforcement de l’organisation économique dans un cadre européen privilégiant l’organisation du marché.

« Il n’y aura ni efficacité ni performance, sans renforcement de l’organisation économique. Cela passe par une interprofession solide et par le développement de la contractualisation ! », soulignait Michel Stoumboff. Le représentant de Michel Barnier clôturait ainsi le 5 e congrès des producteurs de pommes de terre le 6 février dernier à Chartres.

Le volet économique y a tenu toute sa place, même si Patrick Trillon, président de l’UNPT, insistait pour que « la composante environnementale soit prise en compte dans le développement de la filière ». Mais le président plaidait à son tour pour « une organisation économique renforcée et une contractualisation adaptée et réaliste ».

« Je crois que l’interprofession est le lieu qui doit, demain encore plus que jamais, nous permettre d’avoir un dialogue avec nos partenaires pour bâtir une politique de développement économique », insistait-il en demandant une plus grande implication de la grande distribution.

Et Patrick Trillon d’évoquer « la dynamique vertueuse de création de valeurs », non sans plaider pour définir un véritable prix de base au stade récolte, quel que soit le type de production. « Un prix suffisamment rémunérateur pour crédibiliser la démarche contractuelle », ajoutait-il.

Les producteurs veulent conserver cette longueur d’avance sur leurs principaux voisins européens, mais ils ont besoin de « visibilité pour envisager les choix stratégiques indispensables ». Ils ont de nombreux atouts, tant en termes de savoir-faire, de qualité des produits, de nouveaux débouchés ou de richesse variétale. Ils demandent simplement à ce qu’il n’y ait pas de distorsions de concurrence qui viennent enrayer la compétitivité actuelle de leur production.

Les producteurs français sont donc très attentifs aux propositions qui sortiront du bilan de santé de la Pac et du nouveau cadre qui devra être arrêté au 2 e trimestre 2008. Visiblement, Etat et profession semblent être sur la même longueur d’ondes sur le sujet comme sur la gestion future des DPU. « Nous serons peut-être forcés d’aller vers un découplage total », annonçait Xavier Beulin, vice-président de la FNSEA. De son côté, Michel Stoumboff faisait remarquer que « le système de DPU choisi par la France était extrêmement éloigné du centre de gravité de la Pac qui se dessine ».

« Nous essayons d’éviter au maximum les distorsions de concurrence. Je pense qu’il y a des possibilités d’obtention de DPU pour les 400 000 ha de pommes de terre », a insisté de son côté Patrick Trillon.

Ce nouveau cadre réglementaire devrait intégrer une meilleure prise en compte des risques en agriculture, qu’ils soient climatiques, sanitaires ou relevant de l’assurance récolte. Le représentant du ministre a souligné l’initiative de la profession, quelque peu précurseur dans le domaine avec la création de son fonds de solidarité, notamment en cas de maladies de quarantaine.

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