Communication
Des nouvelles contre l’usage abusif du fruit dans le marketing
Après avoir signé en juillet 2008 un engagement sur le PNNS, cinq entreprises du fruit transformé viennent de signer un manifeste contre l’usage abusif du fruit dans le marketing.
La semaine dernière, cinq entreprises du fruit transformé (Andros, St Mamet, Materne, Héro et Charles Faraud) accompagnées de plusieurs associations de consommateurs emmenées par OR.GE.CO en présence de la DGCCRF ont signé un manifeste contre un “Usage abusif de l’image du fruit dans le marketing de produits alimentaires”. « Il nous aura fallus près de quatre ans pour réaliser cette enquête, explique Jean-Pierre Hulot, consultant qui dit avoir “joué les marieurs” pour faire se rencontrer industriels et consommateurs. Après avoir auditionné de nombreux experts, nous avons réalisé une opération marquante avec la création d’un leaflet intitulé “Vrais messages et fausses promesses” diffusé à plus de 10 000 exemplaires. »
De son côté, le président du comité Fruits de la FIAC, Michel Laroche, martèle : « Cette position commune est importante afin de mieux contribuer à éclairer les consommateurs dans leurs choix. Il n’est pas question de stigmatiser un quelconque produit, mais il est important de bien informer le consommateur. En cela, nous saluons le travail de la DGCCRF portant sur les lignes directrices du PNNS publiées au bulletin officiel en novembre dernier. La cosignature de ce texte est donc inédite et marque un intérêt déterminant ralliant entreprises, consommateurs et administration publique. » C’est pourquoi ce manifeste sera envoyé aux autorités législatives, juridiques et européennes. Une question pourtant taraude… Où sont les représentants du fruit frais dans cette lutte ? « L’information biaisée sur les bienfaits des produits porte davantage sur les produits transformés, cette meilleure information est à donner entre les produits transformés, explique Michel Laroche. Le plus important c’est que l’information disponible pour le consommateur soit claire et fiable et ce quelque soit la forme du fruit qu’il soit cru, cuit, etc. C’est une démarche que nous avons faite entre nous, mais son but sert à tous : encourager la consommation de fruits ! »
De son côté, Bernard Chevallier, responsable filière agroalimentaire d’OR.GE.CO tempère : « Nous avons rendez-vous jeudi prochain (le 29 octobre, N. D. L. R.) avec l’interprofession Interfel pour en discuter. Les associations de consommateurs seront présentes afin de voir comment respecter au mieux les recommandations du PNNS et de discuter aussi des difficultés actuelles que rencontrent les producteurs de fruits et légumes frais. »