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Produits d’import
Des litiges et des pertes historiques pour la tomate, en Russie et dans les pays de l’Est

Le marché des légumes continue d’être perturbé par des pertes et des litiges qualitatifs. En fruits de contre-saison, c’est bien la myrtille qui est en passe de devenir un “must”.

 Le second bateau de litchi de la saison a débarqué à Zeebruge le 17. Il porte 7 000 palettes, comme le premier. Le tonnage de 3 500 t indiqué par erreur la semaine passée correspond en toute logique à la part de chacun des deux opérateurs. Le prix moyen du marché est d’environ 2,60 €/kg. La qualité est bonne, les ventes sont fluides. Les envois d’Afrique du Sud ont été freinés le temps que le gros du volume de Madagascar soit écoulé. Le branché garde sa clientèle avec un prix en baisse autour de 5 €/kg.
La demande pour les fruits rouges de contre-saison se déplace. Elle se réduit en bigarreau et en fraise. En revanche, elle progresse en framboise et myrtille dont l’offre hivernale est plus régulière, surtout en provenance du Maroc. La variété Blue Aroma offre une bonne qualité gustative. Les surfaces en Amérique du Sud progressent aussi. Toutefois, l’offre du Chili est moins volumineuse suite à des dégâts liés au froid. En bigarreau, la progression des ventes en Chine compense la baisse d’intérêt en Europe.
Certains prévoient que le prix moyen des légumes reste ferme au moins jusqu’en février. En effet, comme lors de la campagne dernière, l’avance prise en début de saison pourrait être longue à rattraper. La spéculation est aussi entretenue par le fait que de gros distributeurs nord-européens ont nettement réduit les volumes sous prix garanti, surtout en courgette. Lors de la dernière campagne, l’écart entre les prix de contrat et les prix de marché avaient été trop pénalisants. Néanmoins, l’offre du Maroc est assez régulière et diversifiée pour freiner les hausses.

Pertes historiques
En tomate, le commerce dans les pays de l’Est est freiné par les litiges qualitatifs. La responsabilité de grosses pertes commerciales enregistrées par des entreprises d’importation et de gros est difficile à définir. En effet, les lots déclarés impropres à la vente pour cause de pourrissement pédonculaire étaient sains au stade import. Après triage, les pertes atteignent jusqu’à 20 % des lots. Mais malgré un marché vide, les acheteurs boudent les lots retriés qui se bradent à Saint-Pétersbourg et Moscou.
Le cumul des exportations de tomate rondes du Maroc vers la Russie est d’environ 25 000 t au 23 novembre. C’est un record. Même après retriage, des centaines de palettes sont encore invendues. Les pertes financières vont être très élevées pour les exportateurs du Maroc.
En Espagne, ce sont les cultures de plein champ qui ont le plus souffert. A Murcie, le déficit de brocoli serait de 40 %. Sur les trois premiers mois de la campagne, les volumes exportés seraient en baisse de 30 % selon Proexport. Le cumul des précipitations de novembre atteint 67 litres par mètre carré, ce qui est presque trois fois plus que la moyenne. Le produit est plus fragile avec des attaques de botrytis. Les pertes en salades et en choux-fleurs ne sont pas estimées.

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