Bourgogne
Des légumes et pommes de terre pour remplacer des betteraves à sucre
A la suite de la fermeture du site d’Aiserey en 2007, les chambres d’agriculture de Côte-d’Or et du Jura ont lancé un vaste programme de conversion des terres aux légumes d’industrie.
Pour accompagner la fermeture de la sucrerie d’Aiserey et la reconversion des terres agricoles destinées à la production de betteraves, un programme de restructuration nationale (PRN sucre) a vu le jour avec le soutien du FEAGA (Fonds européen agricole de garantie). Sur 3 500 ha de terres, 20 % seront dédiés à des légumes. « Il s‘agit d’un vaste projet d’irrigation dans un bassin de rétention d’eau sur lequel seront développées des productions de légumes de plein champ dont des oignons et pommes de terre, note Julien Cosme, conseiller auprès des producteurs de légumes à la chambre d’Agriculture de Côte-d’Or. Il serait aussi prévu de développer des productions de haricots verts et petits pois en production industrie, mais pour l’heure rien n’est encore sûr. Les contrats sont en train d’être signés. » Des pourparlers sont actuellement en cours avec Diana Naturals (pour des légumes déshydratés). Des contacts sont aussi établis avec Terre de France et Dijon Céréales pour la production de pommes de terre.
Plusieurs dossiers ont été valorisés dont la production de légumes et la création d’une ligne de préparation d’oignons déshydratés. Le programme est piloté par la Draaf de Bourgogne avec un soutien financier de 17,7 M€ de FEAGA. La part dédiée aux légumes atteint 10,7 M€. La production de légumes devrait être développée sur plus de 3 500 ha irrigables en remplacement de la betterave pour alimenter les outils locaux de transformations (d’aucy et STL). En premier lieu, il a été décidé d’optimiser la gestion globale et équilibrée de la ressource en eau. Cette mesure concerne deux zones : la Biètre (22 agriculteurs) et les basses vallées du Doubs et de la Loue (40 agriculteurs). Pour un investissement de 15 M€, dont 9 M€ de FEAGA. Par ailleurs, le projet de ligne de préparation pour STL représente un investissement de 1,6 M€ dont 1,05 M€ de FEAGA. Le but étant de développer de nouveaux marchés et l’investissement dans des bâtiments frigorifiques de stockage de légumes dans les exploitations agricoles (324 000 €).