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Val-de-Loire
Des inquiétudes persistent à cause du climat

Tous les producteurs de melons du Val-de-Loire espèrent que l’été sera chaud pour compenser la saison glaciale de l’an passé.

Selon le bilan effectué par Agreste, la campagne 2007 a été calamiteuse pour les Pays de Loire, médiocre pour le Poitou-Charentes. Les rendements ont chuté de moitié dans le premier cas et plus des deux tiers pour le second par rapport à 2006. Ce contexte a fragilisé plusieurs entreprises du bassin. Les départements de la Vienne, de l’Indre-et-Loire, des Deux-Sèvres, de la Vendée et du Maine-et-Loire ont ainsi été reconnus sinistrés pour la production de melon “suite à la fraîcheur et la forte pluviométrie de 2007”. Des indemnisations au titre de calamités agricoles ont été prévues pour ces cinq départements. Dans les seuls départements des Deux-Sèvres et de la Vienne, une enveloppe de plus de 3,4 millions d’euros a été décidée. La prudence est donc de mise pour cette année 2008 d’autant plus que les conditions de plantation ne sont pas idéales. Les températures froides du mois d’avril et la pluie ont retardé les travaux. Certains producteurs craignent un pic de production fin juillet-début août.

Des craintes avec les céréales

Les surfaces restent globalement stables pour le bassin avec une légère hausse en Vendée. Mais déjà, les effets de l’augmentation des prix des céréales commencent à se faire sentir. En Vendée, dans la zone de production du marais, certains céréaliers ont avantage aujourd’hui à abandonner le melon. Tout dépend de leur situation dans les années 2000 à 2002, années de référence pour le calcul des Droits à paiement unique (DPU). S’ils ne cultivaient pas de melons durant cette période mais uniquement des cultures ayant droit aux aides Pac (Politique Agricole Commune), le montant global qu’ils touchent est plus élevé. Aujourd’hui, ils se laisseront tenter par la production de melon sur ses terres céréalières. En revanche, si le melon faisait partie de l’assolement dans les années de référence, ils perçoivent moins de DPU et auront tendance à privilégier les céréales au potentiel important et plus rémunérateur. Aussi les prix de location des terres pour cultiver le melon en Vendée auraient déjà fortement augmenté en 2007. Dans les autres départements du bassin, ce phénomène est moins aigu car, dans l’ensemble, le potentiel des céréales est plus faible. Mais la question de la disponibilité des terres et du prix de location risque de se poser et ce très rapidement car la plupart des contrats pour 2009 se négocient dès maintenant. Il y a un an, les contrats ont été signés alors que le prix des céréales n’avait pas encore commencé son ascension fulgurante.

Les traditionnelles promotions

Pour augmenter l’offre au-delà de la saison estivale, des producteurs comme Rouge Gorge ou Soldive ont depuis de nombreuses années exporté la production principalement au Maroc ou en Espagne. D’autres ont suivi, tels Martineau et Bogers en Vendée ou Discovery International en Indre-et-Loire. Les craintes d’une moindre disponibilité des terres pour cultiver le melon en France semblent leur donner raison. Les producteurs exploitent d’ailleurs toutes les possibilités. C’est par exemple Soldive qui, depuis trois ans, produit sa variété Gelor au Sénégal en complément de celle de la Guadeloupe pour assurer une meilleure régularité de l’offre.

Les actions promotionnelles sont reconduites comme chaque année. Rouge Gorge poursuit son affichage en 4 x 3 dans les zones urbaines. Il en est de même pour Soldive qui, cette année, privilégiera les panneaux publicitaires urbains plutôt que les abribus. Et pour la quatrième saison, les Parisiens verront le melon de Soldive à la gare Montparnasse. Le Syndicat des melons du Haut-Poitou ouvrira sa campagne le 26 juin avec une collection de variétés de melons au château d’Avanton dans la Vienne (lire article "Le Haut-Poitou lance “sa collection”").

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