Force Sud

Des hommes au cœur de l’action

Avant d’être Force Sud, c’est une marque collective qui a réuni quelques producteurs de melons. Goût du Sud est né en 1994 avant de devenir en 1997 la première marque collective française à recevoir la CCP “atout qualité certifiée”. Ce n’est que l’année suivante que le bureau commercial a été créé, prenant le nom de Force Sud.

Force Sud, c’est aujourd’hui 14 000 t de melons, produits de mai à décembre dans l’Hérault, en Vaucluse, au Maroc et en Espagne. « Et peut-être ailleurs si l’opportunité se présente d’un calendrier de production annuel,souligne Jérôme Josseran, directeur commercial de Force Sud. Nous y réfléchissons. »

Force Sud c’est surtout huit producteurs : Franck Muret, « producteur de la première heure », installé sur 100 ha au Maroc, Hugues Ricome, président de Force Sud (70 ha à Carthagène), Jean-Pierre Duez (50 ha à Lansargues), Christophe Moynier (60 ha à Lansargues), Olivier Cozon (40 ha à Mauguio), Yves Ricome (130 ha à Mèze) Christian Sainte Marie (90 ha à Béziers) Gilles Biscarrat (70 ha à Piolenc). « Nous étions présents sur le marché durant quatre mois et c’est insuffisant pour exploiter efficacement une marque commerciale. D’où le choix de certains adhérents de délocaliser la production. Notre force, ce sont les hommes », ajoute Jérôme Josserand.

Un cahier des charges avec quatre critères incontournables

Force Sud a su gérer sa croissance grâce à cette équipe de spécialistes accompagnés par Charly Fabre (Chambre d’Agriculture de l’Hérault), responsable Qualité. Sur le groupe de huit, quatre producteurs sont certifiés EurepGap et cinq possèdent une qualification de l’exploitation en agriculture raisonnée. La base du cahier des charges de Force Sud comprend quatre critères : melon produit dans le respect des bonnes pratiques de cultures, variétés sélectionnées, cueillette à un stade optimum de récolte et traçabilité garantie de la parcelle au rayon. La totalité de la production est livrée aux mains de l’équipe commerciale (Jérôme Josseran, Bernadette Surroca et Othman El Abadi) qui auront cette année une nouvelle marque à mettre en marché. « Le groupe progresse à la fois par croissance interne et par croissance externe dans une logique de complémentarité. Au bout de dix ans, nous estimons que la marque Goût du Sud a fait sa place sur le cœur de marché et Bel Canto sur le segment du hard discount. Il nous manquait donc une marque haut de gamme pour répondre à la demande de nos clients. Nous la lançons, forts de quatorze ans d’expérience en démarche qualité et certification, grâce au dynamisme du groupe qui veut aller de l’avant et pour marquer nos dix ans d’existence. »

Le melon Perle des champs affiche ses atouts

Toutes les promesses de “Perle des champs” sont inscrites sur le plateau. Promesse n° 1 : “Un éclat de saveurs” grâce à la cueillette de melon 1ère fleur uniquement, des variétés sélectionnées pour leurs qualités gustatives, cueillies à maturité avec contrôle du taux de sucre et enfin l’agréage des lots. La promesse n° 2, c’est “Le meilleur de ma melonnière”. Ce qui signifie que le producteur sélectionne lui-même les melons répondant aux critères précédents et les plateaux sont préparés après commande. Enfin, pour signer son engagement, le producteur appose un stick sous forme de papillon, personnalisé avec sa photo. « Le jour où la qualité des melons est insuffisante, il n’y a pas de colis à la marque Perle des champs. » Pour terminer, la dernière promesse porte sur “La tradition et le terroir”. La tradition, ce sont des plateaux remplis de frisure de bois, qui jouent sur l’alliance du goût et du terroir. Mais c’est aussi, « la naturalité de nos produits et dix ans d’engagement dans des pratiques raisonnées. » Perle des champs sera distribuée en GMS mais également auprès des grossistes et des détaillants spécialisés.

C’est ce fonctionnement qui a convaincu Gilles Biscarrat, jeune producteur de Piolenc (Vaucluse), de rejoindre le groupe : « Avant de reprendre la succession de mon père François, je suis d’abord allé travailler outre-Mer, en particulier dans des melonnières des Antilles et à Saint-Domingue. En rentrant, et en observant l’évolution de la production et de la commercialisation du melon, je me suis posé de nombreuses questions avant de reprendre l’exploitation. Si le marché du melon avait changé, il fallait aussi changer nos modes de production, changer nos démarches commerciales. Il fallait également trouver une identité commerciale indispensable aux nouveaux modes de production. Avec mon père, nous avons fait le choix de rejoindre une OP vivante, d’où notre choix de Force Sud. » Gilles Biscarrat a rejoint Force Sud il y a trois ans. A cette époque, il cultivait 12 ha, 24 l’année suivante, 40 l’an dernier et 65 pour cette saison. Pour accompagner ce développement, une station de conditionnement a été construite à Piolenc de 1 000 m ², dont 200 m ² de chambres froides afin de rationaliser le travail de réception, conditionnement et expédition. Mais Gilles Biscarrat n’exclut pas d’aller produire à l’étranger, d’une part, pour étaler son activité sur l’année et, d’autre part, fournir un complément de calendrier de commercialisation pour Force Sud.

De ces dix années d’activité, Jérôme Josseran tire un bilan : « Sur le plan humain, quel groupe peut mieux que le nôtre affirmer que le moteur de progression, ce sont les hommes sur lesquels nous nous appuyions ? »

Quant au bilan économique, la progression de Gilles Biscarrat en est l’illustration. Fort de cet acquis, Force Sud fomente un nouveau projet : « Nous n’avons pas d’objectif précis pour la campagne 2008, sinon celui du consommateur et des distributeurs grâce à une augmentation de nos parts de marché. Mais, à moyen terme, nous nous dirigeons vers un nouveau signe de qualité. Un Label Rouge que nous allons utiliser comme un nouvel argument commercial. »