Fruits rouges - Les Fruits Rouges de l’Aisne

Des fruits rouges devenus pépites

La jeune pousse a pris racine, et les fruits arrivés à maturité. Près de vingt-cinq années se sont écoulées depuis que trois agriculteurs de l’Aisne, sentant souffler le vent des réformes, ont parié sur la diversification. A cette époque-là, convaincre ses pairs que d’autres voies que celles de la betterave, des céréales et du champagne pouvaient être empruntées, n’était pas chose facile !
La réforme McSharry a donné un premier tour de vis à la Pac en 1992 : remplacement progressif du soutien à la production par un soutien aux agriculteurs et mise en jachère obligatoire de certaines terres. Sévère ! C’est à ce moment-là que Jean Louis Lallement, Louis Descamps et Jean-Luc Gandon décident de se lancer dans la grande aventure des fruits rouges dans la région de Laon (Aisne) avec la création de la société Les Fruits Rouges de l’Aisne. Une diversification menée d’abord sur leur exploitation qui entraînera progressivement d’autres producteurs locaux dans leur sillage. A l’époque, l’offre ne se limitait qu’à la seule production de framboises.
Le marché ? Deux ou trois enseignes de la grande distribution en quête de produits de niche. Dans le rayon, le rouge est magique. Et les fruits rouges attirent et séduisent autant le consommateur du linéaire fruits que la tomate dans celui des légumes…

Attachée à ses racines
« C’est le marché qui guide notre développement depuis l’origine », a réaffirmé Sylvie Cathelain en avril 2010 au moment où les trois fondateurs ont passé le relais à quatre salariés de cette SARL accompagnés d’un groupement de producteurs. Vingt ans plus tôt, cette ancienne salariée de la Chambre d’agriculture de l’Aisne concocte l’étude de marché. Et est mise progressivement à disposition de la jeune pousse. Avec les trois fondateurs, Sylvie Cathelain a essuyé “les premiers plâtres” et fait face aux difficultés et aux aléas d’une jeune entreprise qui ne manquait ni de volonté, ni d’abnégation. Vingt-trois ans plus tard, les choses ont beaucoup changé. PDG de l’entreprise depuis que les trois agriculteurs ont décidé de passer le témoin via « un montage juridique adapté et rendu possible grâce à la bonne santé financière de l’entreprise », Sylvie Cathelain est à la barre d’un navire qui vogue toujours plus vite et toujours plus loin. Mélanie Planchon, responsable marketing et communication depuis janvier 2012, le confirme : « Nous nous sommes développés grâce à nos nouvelles activités surgélation-transformation. Un développement qui ne nous empêche pas de garder nos racines fondatrices. »

Un fort développement
De la satisfaction d’un marché régional par une production locale, l’entreprise a très vite tutoyé le marché national en élargissant progressivement son rayon d’approvisionnement à l’Auvergne, au Limousin et aux Pays de Loire… jusqu’à proposer douze mois sur douze une gamme de petits fruits rouges toujours plus élargie.
En 1998, s’ouvre le marché de la surgélation puis, en 2005, l’entreprise se diversifie progressivement vers les produits transformés (coulis, purées, fruits enrichis surgelés…). Avec de telles diversifications et un outil industriel qui monte en capacité, Les Fruits Rouges de l’Aisne aborde de nouveaux marchés, prospecte de nouveaux clients et met en place de nouvelles stratégies de conquête.
Le marché des industriels de l’agroalimentaire, des ateliers boulangeries-pâtisseries des GMS, de la RHF et de la RHD… représente désormais un immense débouché pour la PME de Laon. Mais cette nouvelle étape ne pouvait se concevoir sans de nouveaux investissements.
Implantée depuis 1999 dans un bâtiment de 2 400 m2 sur la zone artisanale de Chambry situé en périphérie de Laon, elle double la superficie de ses installations en 2010. Un investissement de 2,7 M€ réalisé en partie grâce au “plan sucre”. Et vient de tripler la capacité de ses chambres froides.
La société prépare déjà de nouvelles étapes.