Produits d’import
Des fruits d’été en retard mais déjà des prix bas
Malgré le retard en production, les ventes de fruits d’été commencent à être insuffisantes. Les prix sont déjà nettement plus bas que ces dernières années.

Le retard de maturité des fruits d’été est actuellement de huit à dix jours, surtout en Espagne et en Italie. Ce n’est que cette semaine que la progression de l’offre en Murcie et Valence va avoir un impact sur le marché. Ce dernier a déjà subi un ralentissement la semaine passée. La pression de l’offre est un peu plus forte en pêche jaune qu’en nectarine. Pour ces dernières, l’offre de blanche est courte, celle de pêche blanche est aussi en creux variétal.
En Extremadure, la prévision de récolte de fruits est bonne. Le potentiel est de 250 000 t, dont 80 000 t de prune pour laquelle un dossier d’IGP est en cours. La nectarine pèserait 60 000 t et la pêche 50 000 t.
En Espagne, la pluie a épargné l’essentiel du verger de cerise, l’Aragon a été un peu touché. Les prix sont déjà à leur niveau de pleine saison. La récolte débute aussi dans le Val de Jerte où l’on prévoit une belle saison. Le potentiel est estimé à 30 000 t dont un petit tiers vendu sous appellation. Aux Etats-Unis et au Canada, la récolte est abondante. Il est possible d’exporter plus de 20 000 t vers l’Europe car le taux de change est très favorable.
En fraise, les prix approchent les niveaux de pleine saison. La Belgique tutoie déjà les 300 t par jour. Le Sud de l’Allemagne débute cette semaine. L’Espagne continue d’expédier mais la demande se tasse.
En pomme, l’Europe est une destination prisée par le Chili. C’est la seule vers laquelle les tonnages expédiés sont stables alors qu’ils baissent partout ailleurs. L’origine Chili bénéficie de la baisse du potentiel exportable en Argentine et au Brésil. Le marché de la Gala semble enfin donner des signes positifs, avec un bon niveau de vente en sachets. La Gala d’Argentine reste dépréciée mais les prix inférieurs à 10 € le carton sont plus rares avec les dégagements sur l’Europe de l’Est.
La Nouvelle-Zélande reste positionnée sur le créneau qualitatif supérieur mais il est difficile de passer la barre des 20 € le bushel.
Les stocks de raisin d’hémisphère Sud s’épuisent. L’offre se disperse entre la fin de l’Inde, le début de l’Egypte et Israël et, d’ici deux semaines, le Maroc.
Le melon Charentais dans un creux
Sur le marché du melon Charentais, l’offre est loin d’être pléthorique. Les trois semaines à venir s’annoncent même peu chargées. Au Maroc, le secteur de Marrakech a subi de grosses pertes causées par le Shergui la semaine passée. Il reste une quinzaine de jours d’expédition dans le Nord. En Espagne, le Sud de l’Andalousie est en pleine saison mais les secteurs de Murcie et Carthagène ont un retard de deux semaines. La pleine saison est prévue au 10 juin. En France, les cultures de plein champ ont du retard sur tout le Sud-Est. Le potentiel national est en baisse d’environ 5 %.
Au Brésil, la nouvelle saison d’exportation de melon débutera en août avec une baisse de tonnage. Des rumeurs persistantes font état de la fermeture du leader Nolem par Fyffes, rumeurs jusqu’à présent démenties par la multinationale irlandaise.