Biotechnologies
Des députés français auditionnent le groupe allemand BASF sur le cas de l’Amflora
Le 7 avril dernier, des députés français parmi lesquels Jacques Remiller, Claude Gatignol, (UMP) et Jean Launay (PS) ont auditionné des représentants de BASF. Cette rencontre entrait dans le cadre de l’autorisation de commercialisation de sa variété transgénique de pomme de terre Amflora par l’Union Européenne, en mars dernier. Jean-Marc Pétat, Directeur de l’environnement et Stéfane Biéri, directeur de laboratoire, représentaient la société allemande. Les échanges ont été rapportés par le site euractiv.fr.
La décision européenne a suscité de nombreuses réactions, en grande majorité, négatives. Cette levée de boucliers avait été relayée par la secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie, Chantal Jouanno, qui avait souligné « ne pas reconnaître l’expertise » de la Commission Européenne. Sur ce point, Jean-Marc Pétat a déclaré aux députés : « il aurait été intéressant d’avoir un rapprochement avec les services de Mme Jouanno pour qu’elle ait une connaissance complète du dossier », et trouvé un appui chez le député Claude Gatignol : « la déclaration de Mme Jouanno est fondée sur une position idéologique, sans égards des faits scientifiques ». Ambiance. Au point que Jean Launay a émis des « doutes » sur les prises de position anti-OGM de ses collègues. Fin mars, Bérangère Poletti (UMP) et Yves Cochet (GDR) avaient interpellé le gouvernement sur sa position officielle, sans réponse.
La présence d’un gène de résistance à la kanamycine, un antibiotique, a été évoquée. Il suscite chez les détracteurs de l’Amflora, le risque de voir le développement de pathogènes résistants. Stéfane Biéri a souligné qu’il s’agissait d’un « gène naturel que l’on trouve dans le sol. Les chances étaient plus grandes de rencontrer une bactérie déjà résistante à la kanamycine que des bactéries le devenant par transfert ». Jean-Marc Pétat a aussi réfuté l’argument sur une possible surmortalité des abeilles à cause d’Amflora.