Mûrisseries
Des déménagements et des rénovations
La Compagnie Fruitière a déménagé son site de Rennes, Banagrumes a rénové trois chauffes et Univeg mis en service quatre nouvelles chambres.







Dans le monde des mûrisseries, globalement stable, il y a ceux qui disparaissent, et ceux qui, au contraire, saisissent l'opportunité d'un marché pour le moment porteur et se développent. Quelques évolutions sont donc à souligner depuis notre dernière carte en 2014. Les volumes rapportés ici reflètent la capacité de mûrissage et non les volumes effectivement mûris.
La Compagnie Fruitière a déménagé sa mûrisserie rennaise, de Saint-Grégoire au Rheu (cf. fld hebdo du 14 octobre 2015). Trop à l'étroit sur l'ancien site, le groupe a fait construire, en propre, des chambres ultramodernes et double sa capacité de mûrissage. A Rungis, Univeg augmente sa capacité de 10 000 t grâce à la mise en service, en janvier, de quatre nouvelles chambres. Le grossiste Banagrumes, membre du réseau de mûrisseurs indépendants Fructifrui, prend 500 t de plus, grâce à la récente rénovation de trois chauffes, portant sa capacité à 7 000 t. A Narbonne, Hortal augmente de 200 t. En deux ans, il y a aussi quelques “disparitions”. Pomona TerreAzur, par exemple, ne mûrit plus sur son site de Limoges. C'est à Saint-Flour, en Auvergne, que se concentre l'activité mûrissage du groupe, avec une capacité portée à 3 000 t. Par ailleurs, certains dossiers sont en cours et la prochaine carte, dans deux ans, les reflétera sans aucun doute.
Des dossiers à suivre
Le rungissois Jules Brochenin disposera dès 2017 d'une nouvelle mûrisserie avec des chambres sur deux niveaux, ce qui lui permettra de tripler sa capacité (7 200 t actuellement). Autre projet, Le Saint, qui déménage à Guipavas (Finistère), à 10 km de son site de Bourg-Blanc. Ce dernier sera en partie dédié à la création d'une mûrisserie (cf. fld hebdo du 9 décembre 2015).
Jules Brochenin pourrait tripler sa capacité en 2017 grâce à une nouvelle mûrisserie. Le Saint veut transformer une partie de son site de Bourg-Blanc en mûrisserie de bananes.
Enfin, côté réglementation, rappelons que l'UE considère l'éthylène comme une substance active depuis 2008 ; son incorporation dans les préparations commerciales nécessite de la part des fabricants l'obtention d'une autorisation de mise en marché. En France, l'arrêté du 19 octobre 2006, modifié par l'arrêté du 1er juillet 2015, autorise l'éthylène en tant qu'auxiliaire technologique pour le mûrissage des bananes jusqu'au 30 juin 2016.