Produits d'import
Des déceptions du fait de déficits, de problèmes de qualité ou de mévente
Les produits au top de leur campagne comme les agrumes font du sur place. Châtaignes et marrons manquent à l'appel pour créer de l'événementiel, ce qui n'est pas le cas des litchis.

En petits agrumes, le marché joue aux montagnes russes au départ du Maroc. Les prix d'achat ont triplé à 700 $/t Fob (508 €). Dès cette semaine, les bateaux en provenance d'Agadir et de Nador vont donc décharger 20 000 t par semaine avant Noël. C'est trop, même si les arrivages de Turquie sont très retardés par les tempêtes. Le marché était vide car les prix étaient descendus si bas, jusqu'à 250 $/t (181,5 €), que les producteurs marocains vont devoir financer une partie des frais de station. La qualité était mauvaise en début de saison au départ du Souss. La Nour de Berkane est de belle facture, c'est d'ailleurs la seule à se faire une petite place sur le marché européen, avec des prix fermes, jusqu'à 10 € le colis départ Pays-Bas en cal 2. En Espagne, pour tenter d'endiguer les ventes à perte, les coopératives essaient de fixer un prix minimal à la hausse de 0,05 € en production.
En orange, le froid en Egypte retarde les départs de Navel. Les chargements pour la Russie sont extrêmement faibles avant les fêtes, les fruits ne sont pas assez colorés.
Un Noël sans marronLa campagne de châtaigne et marron se termine dans la déception. Les prix flambent pour les variétés d'importation de haut de gamme comme la Longal du Portugal. En France, la qualité de l'offre locale a été altérée par la succession de pluies et de chaleurs : mauvaise tenue et fruits véreux ont entraîné des litiges et des retours, même à l'export. Les derniers camions de Turquie ont été livrés fin novembre.
Succès maritime pour le litchiL'arrivée du second et dernier bateau de litchi de Madagascar lundi 16 (cf. p. 1) devrait permettre de faire baisser un peu la moyenne des prix : elle dépasse le niveau honorable de 2,50 €/kg pour la première semaine de vente. Le vrac avion est presque devenu invendable, sauf les gros calibres en frais de RSA. Le branché de la Réunion reste apprécié à plus de 7 €.
En Afrique du Sud, suite aux dérèglements climatiques du mois dernier, les prévisions de récolte des fruits à noyau sont corrigées. En prunes, elles seraient en recul de 4 % en un an avec 10,86 millions de cartons de 5,2 kg. En nectarines, elles sont en baisse de 8 % avec 3,02 millions de cartons de 2,5 kg contre une hausse annoncée de 14 %. L'abricot cède 21 % avec 878 000 cartons de 4,7 kg nets.
Pas de flambée au MarocAprès la flambée de la première quinzaine du mois, le prix des légumes a commencé à refluer. Courgettes et aubergines repassent sous la barre des 2 €. En provenance du Maroc, les tonnages de courgette sont normaux. En haricots verts et coco, les cours sont à peine fermes entre 1,50 et 1,70 €. Qu'ils soient rouges ou verts, les piments sont encore de valorisation difficile à 0,80 € de moyenne. La tomate ronde reste aux approches de 1 € stade import en Europe. Par conséquent, les exportateurs marocains chargent peu de quantités sur la Russie où les prix devraient pourtant vite remonter.