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La FRSEA Paca réagit vivement à un article paru dans Paris Match : “Travailleurs agricoles: nouvel esclavage?”, paru à la suite des grèves de saisonniers en juillet. Cet article dénonce l’introduction “de main-d’œuvre étrangère pour échapper aux charges, des contrats de travail monnayés entre 7 et 9 000€; des conditions de travail moyenâgeuses, le non-paiement des heures supplémentaires, licenciements abusifs”, etc. Le tout validé par les déclarations anonymes d’un inspecteur du travail : “Nous sommes devenus une cible pour les exploitants : menaces de mort, harcèlement, ils ne lésinent sur aucun moyen pour nous intimider.” Le dossier est donc lourd d’autant que les déclarations des employés sont virulentes : “trafic saisonnier d’êtres humains”, “parrains de l’immigration”, “réseaux mafieux”, “racket”, etc. L’article considéré comme calomnieux et non fondé a déjà été dénoncé par la FDSEA 84 auprès de la DDA du département. Vendredi, c’est la FRSEA Paca qui répondait: “Les agriculteurs sont exaspérés de voir leur profession accusée et dénigrée par une presse peu scrupuleuse. La recherche du sensationnel au détriment de l’esprit d’investigation amène certains journalistes à proférer des accusations graves et non fondées que nous récusons. Il n’existe ni cartel, ni réseaux mafieux organisés par les employeurs agricoles dans la vente de contrats de travail. Si de tels faits étaient avérés nous les condamnerions aussitôt” soulignant que “les travailleurs étrangers bénéficient des mêmes droits que les salariés nationaux (.) Nous nous tenons à disposition de la presse pour témoigner des actions collectives positives plutôt que de mettre en exergue des conflits locaux loin d’être généralisables.”