Dernière minute
Dans une lettre ouverte aux producteurs d’endives, certains exploitants s’insurgent : “Peut-on encore parler de crise de l’endive quand régulièrement depuis 6 ans, le prix moyen de notre produit se situe à des niveaux constants en dessous du coût de production ?
Cette année, enfin, quelques volontés se sont mobilisées pour un minimum de gestion de marché. Le bilan aurait certes pu être meilleur...
Mais on doit reconnaître les effets positifs de cette gestion minime de marché qui a permis d’éviter la chute des prix à des moments ponctuels de difficultés de marché.
La démonstration de l’utilité même de la gestion de marché a été faite par l’absurde dès la mi-mars quand de nouveau chacun s’est préoccupé de ses parts de marché.
Le vendredi 31 mars, une réunion téléphonique nationale rassemblait une vingtaine de responsables professionnels. Une large majorité a décidé de ne rien décider pour le mois d’avril et ainsi de laisser faire le marché, certains évoquant sans scrupule la nécessité d’un “bon nettoyage”.
En tant que producteurs engagés, nous ne pouvons accepter ce genre de propos qui légitime la survie de quelques uns sur le cadavre des autres. Les réalités économiques sont suffisamment dévastatrices sans que nous n’ayons besoin d’en accentuer les effets.
Notre avenir de producteurs ne nous appartiendra que si nous en sommes acteurs, sinon nous ne serons que les spectateurs de notre disparition... et il est illusoire de croire que les survivants se porteront mieux.”