Delbard change d’actionnaire
Depuis trois ans, Henri Delbard cherchait un nouvel actionnaire pour pérenniser l’activité et la spécificité de son groupe. C’est dorénavant chose faite. Le 6 juin, la holding Ariane, représentant les intérêts de Jean-Pierre Torck, fondateur du groupe de prêt-à-porter Camaïeu, a repris 70 % du capital de Delbard. “Nous avions dans le capital un actionnaire qui était une société de capital investissement, Euridi, qui avait permis à Henri Delbard, en 1995, de reprendre le contrôle du groupe”, explique Guy Duvillar, directeur général des pépinières Delbard.
“Du point de vue de l’organisation ce changement d’actionnariat ne change rien pour la pépinière Delbard et encore moins pour le Club Tentation. Il s’agit en revanche d’une grande opportunité pour la société Delbard en ce qui concerne son activité de distribution, les jardineries”, confie Edouard Balaÿ chez Delbard.
Création d’une centrale d’achat
En effet, le nouvel actionnaire a déjà annoncé la création d’une centrale d’achat pour réorganiser les ventes à l’étranger et la construction d’un entrepôt pour approvisionner plus régulièrement les jardineries.
Henri Delbard garde une place d’associé, en conservant 30 % des actions, et reste conseiller pour la recherche, les produits nouveaux, la communication et le développement. A la suite de cette reprise, le groupe Delbard accueille un président du directoire, Philippe Carpentier, ex-directeur général délégué du groupe de bricolage Leroy-Merlin.
Cultivant 600 ha de pépinières et de roseraies à Malicorne (Allier), le groupe Delbard emploie près de 500 personnes pour un chiffre d’affaires de 60 ME en 2004. Le groupe est constitué de deux sociétés indépendantes (Georges Delbard SA et les Pépinières et Roseraies Georges Delbard).
Pour parfaire sa présence sur le marché, Henri Delbard, dès 1995, a créé un club de producteurs pour la pomme Tentation Delblush constitué de coopératives à l’échelle internationale (France, Allemagne, Grande-Bretagne ou encore Nouvelle-Zélande) qui s’engagent à suivre une charte de qualité et à ne pas produire au-delà d’un certain tonnage.