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Diméthoate
Déception pour la cerise d'industrie, communication pour la fraîche

La campagne de communication pour la cerise française a commencé (cf. fld hebdo du 27 avril). La cerise d'industrie, elle, est mécontente suite au refus de dérogation attendue.

Pour accompagner le début de campagne cerise, l'AOPn déploie un vaste dispositif destiné à une communication positive et objective. Le premier volet est à destination de la presse grand public, généraliste, culinaire, féminine... : communiqués de presse, opérations de portage, diffusion de fiches recettes. Dans le même temps, Interfel accompagne l'AOPn en termes de communication, avec un message qui doit impérativement rassurer le consommateur et redonner à la cerise une image positive tout en jouant sur une information amont la plus réactive possible. L'AOPn a aussi entamé une campagne d'e-mailings informatifs pour les acheteurs GMS et chefs de rayon. Un guide de merchandising est à disposition sur simple demande auprès de l'AOPn. Le dernier volet consistera en des animations magasins pour booster les ventes.

Déception pour la cerise d'industrie

Concernant la cerise d'industrie, c'est la douche froide pour les industriels de la filière reçus le 11 mai par le cabinet de Manuel Valls. Ils pensaient obtenir une dérogation d'usage du diméthoate pour la cerise destinée à l'industrie. Ce sera non. « Le ministère de l'Agriculture n'a pas fait correctement son travail en amalgamant cerise de bouche et cerise d'industrie, regrette Sylvain Tardieu, responsable des achats chez Aptunion, transformateur à Apt (Vaucluse).

L'AOPn a entamé une campagne d'e-mailings informatifs à destination des acheteurs GMS et chefs de rayon.

Les industriels ont fait la démonstration qu'il n'y avait pas de trace de résidus, donc pas risque sanitaire dans les produits finis, mais l'argument n'a pas été retenu. Ils pensaient avoir été entendus par Matignon et sont très déçus de cette décision. » Les méthodes de lutte alternative ont été lancées mais « nous n'avons aucune idée des disponibilités. Le gouvernement nous oblige à basculer dans l'inconnu et devra prendre ses responsabilités. » L'incertitude pèse aussi à l'im-port où les prix suivent déjà une tendance inflationniste. Reste maintenant à connaître la réponse du ministère de l'Agriculture à la demande d'utilisation du diméthoate formulée par l'Afidol et basée sur des arguments similaires à ceux de la cerise d'industrie.

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