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De bonnes raisons pour emballer les fruits et légumes

Mathieu Dublanchy et Laurène Job, de la société de conseil Alcimed, évoquent les évolutions actuelles et futures de l'emballage pour les fruits et légumes.

La technologie pour les emballages est en plein boom : puces RFID, emballages intelligents, nanoparticules... L'époque foisonne d'innovations, reconnaît Mathieu Dublanchy de la société Alcimed.

Alcimed est une société de conseil en innovation et développement de nouveaux marchés, spécialisée entre autres dans les sciences de la vie (santé, biotech, agroalimentaire). A Mathieu Dublanchy, responsable de missions pour la BU Agro, et Laurène Job, consultante, fld a posé une question : “Pourquoi emballer les fruits et légumes ?” Mathieu Dublanchy souligne d'emblée : « Les fruits et légumes ayant déjà une protection naturelle, on pourrait trouver paradoxal de les emballer. En fait, on peut citer cinq facteurs qui le justifient : séduire, communiquer et informer, contenir, protéger, faciliter l'usage du consommateur. » Deux autres aspects sont à considérer pour Laurène Job : « On peut aussi ajouter le label, qui soutient l'argumentaire visant à séduire et rassurer le consommateur. Et, pour les produits bio, l'emballage permet de les différentier en rayon des produits issus de l'agriculture conventionnelle. » Pourquoi alors cette préférence du Français pour une offre en vrac ? « On peut y voir la persistance d'une tradition dans la consommation, note Mathieu Dublanchy. Il y a l'aspect de naturalité aussi : une offre en vrac renvoie à l'idée du produit directement issu du champ. En revanche, préférer le vrac, c'est aussi adapter sa consom-mation au plus près, choisir deux ou trois pommes plutôt que le kilo préemballé. » Un avis partagé par Laurène Job : « Acheter ses fruits et légumes en vrac, c'est aussi pouvoir choisir, pouvoir arbitrer ».

Le gaspillage en ligne de mire

 

Dans le secteur des fruits et légumes, le gaspillage alimentaire est toujours très présent et les déchets d'emballage font partie de l'équation. Mathieu Dublanchy reconnaît que « l'emballage est sous la contrainte de faire plus avec moins de matériau. D'où la tendance à proposer des conditionnements plus importants, mais avec le risque d'augmenter le gaspillage. Les objectifs environnementaux, tendent à réduire le volume d'emballage ou le rendre réutilisable. Des designs innovants d'emballage sont ainsi créés pour que le consommateur puisse consommer la juste portion et refermer l'emballage pour conserver durablement le reste. »

 

La technologie est aussi en plein boom. « On peut parler du développement de la puce RFID sur l'emballage, précise Mathieu Dublanchy. Les développements technologiques permettent aujourd'hui de collecter des informations plus précises (humidité, température) importantes pour la sécurité alimentaire. Se développent aussi des outils pour que le consommateur vérifie de chez lui s'il y a la présence d'un micro-organisme ou si la chaîne du froid a été respectée. Les premiers appareils commencent à être commercialisés et pourront se démocratiser à relativement court terme. Ce qui pose là aussi la question de la capacité du consommateur à comprendre les données et de sa réaction ensuite. »

 

Pour Laurène Job, il faut rappeler que les étiquettes intelligentes – qui permettent de s'assurer de la fraîcheur d'un produit emballé – sont déjà bien présentes dans l'alimentaire : « On peut ajouter les nanoparticules d'argile, toujours interdites en Europe, qui, intégrées dans des matériaux, permettent d'allonger la durée de vie des produits en rendant l'emballage plus imperméable en améliorant aussi légèreté et résistance. La recherche est très dynamique sur les matériaux composites à partir de fibres cellulosiques qui permettront de créer des emballages papier et carton plus solides. Ces développements pourraient intéresser à terme les fruits et légumes ».

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