Assemblée générale du CING
De bonnes perspectives à l'export pour la noix française
Le fort taux d'export de la production française semblerait révéler un certain manque d'intérêt du marché pour la noix.
Environ 120 producteurs de noix, metteurs en marché et techniciens étaient au rendez-vous, le 5 septembre, de l'Assemblée générale du Comité interprofessionnel de la noix de Grenoble (CING) présidée par Yves Borel. Une Assemblée générale marquée par l'étude parue en juin 2014 réalisée par le CTIFL sur le marché de la noix dans le monde et en Europe, son analyse concurrentielle accompagnée d'une enquête sur les attentes et la perception des distributeurs en France, de l'acheteur au chef de rayon. Matthieu Serrurier et Danielle Scan-della, chargés d'études au CTIFL, en ont exposé les grandes lignes : « La production française reste basée sur la noix coque qui est exportée à 80 % de 2011 à 2013 principalement en Italie, Espagne et Allemagne contre 60 %, il y a dix ans. Il y a une propension forte à l'export encouragée par le fait que le marché est porteur car les prix sont orientés plutôt à la hausse. » Le fort taux d'exportation de la production française semblerait révéler un certain manque d'intérêt du marché français pour ce produit. D'après un sondage Ipsos réalisé pour le CING en 2012, on note un déficit de présence de noix sur les points de vente. L'étude ne cache pas certaines menaces pour la production française en noix coque : accroissement spectaculaire de la production de noix dans le monde avec la production américaine (Californie) qui répond à une demande qui explose en Asie, Chine et Corée et libère les marchés européens, risque de retour de nouveaux opérateurs étrangers, le Chili, l'Australie, concurrence croissante du marché du cerneau qui se développe plus vite que celui de la noix coque en Europe et en France. Dans ce contexte, le CING souhaite développer la communication avec le lancement d'une campagne promotionnelle en Italie en septembre avec Sopexa Italie, l'ancrage territorial avec un balisage de la zone d'appellation en implantant treize panneaux sur les bords de route en Isère et en Drôme et la création d'une route de la noix de Grenoble pour apporter une offre touristique.