Olea & Co - Vallée des Baux de Provence
Dans le Sud-Est, l’olivier retrouve sa dignité
En s’installant au Baux de Provence en 1998, Jean-Benoît Hugues a fait son retour à la terre après une première vie d’ingénieur en électronique. Il se dit oliveron, c’est-à-dire à la fois oléiculteur et moulinier.



Dans le Sud-Est, la récolte d’olive a démarré mi-octobre. « Du jamais vu, s’exclame Jean-Benoît Hugues. Jamais, nous n’avons eu une telle avance de maturité. Actuellement nous avons à l’entrée du moulin trois fois plus d’olives qui auraient dû arriver en novembre. Cela commence à compter. Techniquement, les olives sont un peu plus difficiles à travailler mais c’est bon pour les fruits. La nouvelle récolte sera sur les marchés dès Noël, plutôt qu’en janvier ou février. La récolte est inférieure à celle de l’an dernier et à l’année précédente, mais c’est la nature qui s’est rappelée à nous. En oléiculture, il n’est pas permis de moyenner. Il faut faire avec ce que les arbres nous donnent. Ce qui m’inquiète, c’est que nous allons manquer d’huile rapidement. Mais il est utopique de songer à augmenter le prix de l’huile, nous ne serions pas crédibles. Peu de fruits signifient une baisse de chiffre d’affaires.