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Développement durable
Dans le Sud de la France, la bataille de l’eau est engagée

Pour répondre aux difficultés soulevées par le manque d’eau dans le Sud de la France, les différentes associations ont organisé un important colloque le 25 mars.

Sous l’égide de l’AIRMF (Association des irrigants des régions méditerranéennes françaises), de l’AFEID (Association française pour l’eau, l’irrigation et le drainage) et avec le soutien des Régions Languedoc-Roussillon et Provence-Alpes-Côte d’Azur, un important colloque s’est tenu le 25 mars au Pont du Gard. Un des objectifs de cette rencontre “Construire un avenir pour l’irrigation dans les régions méditerranéennes françaises” était de faire reconnaître les spécificités des systèmes d’irrigation du Sud de la France.

Leur première particularité, contrairement à d’autres régions, relève d’une gestion collective. La seconde est que si les réserves sont importantes, dans les Alpes ou les bassins versants des Cévennes, il faut pour subvenir aux besoins de l’agriculture, aller chercher l’eau de plus en plus loin. La troisième, plus négative, est que depuis quelques années, 45 000 ha irrigués ont été perdus du fait de l’urbanisation, particulièrement en Paca dans les zones péri-urbaines, et de la déprise en zone de montagne. Si l’extension des réseaux a en partie compensé les pertes, le bilan reste néanmoins négatif. Or tout le monde s’accorde à dire que « sans eau point d’agriculture et encore moins d’agriculture de qualité. » Mais pour cela, il faudra encore compter avec les conflits d’usages et le désengagement de l’Etat. « Dans le prochain contrat de projet Etat/Région la ligne hydraulique agricole pour la région Provence-Côte d’Azur est à zéro,a indiqué Nicette Aubert, vice-présidente du Conseil régional Paca. C’est une catastrophe avec la demande qui augmente. Une prise de conscience est indispensable afin que les élus ruraux, urbains et les citoyens parviennent à un consensus. » L’argument est repris par Michel Pontier, président de l’AIRMF : « Notre souci est que l’irrigation est dirigée par Paris et que l’image véhiculée est celle des besoins de la Beauce ou du Sud-Ouest. Nous sommes dans une situation très différente, certes avec des besoins en eau mais à la dimension de petites exploitations irriguées. »

Pour étayer le propos, l’AIRMF a conduit une étude sur “Le poids économique de l’irrigation et les facteurs d’évolution de la demande en eau agricole”. Histoire de rétorquer aux opposants qui considèrent « les agriculteurs comme des prédateurs », a souligné André Bernard, vice-président de l’AIRMF.

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