Fusion Absorption
Dans le Roussillon, la coopérative La Melba fusionne et absorbe Claira
Après la reprise de Céret Primeurs en juillet dernier, La Melba vient d'annoncer la fusion et l'absorption avec la coopérative Claira.
Alors que la coopérative La Melba a multiplié par trois son chiffre d'affaires en trois-quatre ans, elle annonce la fusion et absorption de la coop Claira. Cela fait suite à la reprise en juillet dernier de Céret Primeurs. Jusqu'ici, La Melba était ancrée en Roussillon et plus particulièrement en pêches-nectarines. Avec Céret Primeurs et Claira, la coopérative se diversifie pour avoir une assise plus solide. « Nous avons des projets de vergers dans le Sud de la Tunisie en pêches-nectarines et abricots », indique Julien Guillouche, directeur de La Melba. A ce jour, La Melba compte un verger de 200 ha implanté à la fois dans le Nord et le Sud de la Tunisie, avec la reprise des vergers de Chana-bel. Dans le Roussillon, elle exploite un verger de pêches-nectarines et depuis peu de grenades (20 ha) qui produisent l'équivalent de 100 t de fruits.
Avec cette opération, La Melba se diversifie dans le maraîchage et renforce sa place en abricots d'origine française.
Afin de proposer une gamme plus large, La Melba a absorbé Céret Primeurs, ce qui lui permet de proposer des cerises, le projet à long terme prévoit une augmentation du tonnage à 400 t. Avec Claira, La Melba ajoute le maraîchage (céleris, artichauts, salades). Anciennement rattachée à Terraneo, Claira a souhaité se rapprocher de La Melba car elle possède une production non négligeable d'abricots (2 000 à 2 500 t) et commercialise jusqu'à 1 500 t de maraîchage. Au total, La Melba annonce commercialiser quelque 12 000 t de pêches-nectarines envoyées pour moitié à l'export et annonce un verger de grenades pouvant produire à terme 500 à 600 t de fruits. D'un point de vue du chiffre d'affaires, La Melba table sur 20 M€ d'ici la fin 2014. Cette fusion-absorption est de fait d'actualité dans le Sud de la France. Elle fait suite aux annonces de Fruits Union et Tain l'Hermitage. Pour l'expliquer, Julien Guillouche indique : « Cette année est riche en fusion, les coopératives se rapprochent les unes des autres pour consolider l'offre française. L'idée n'étant pas de vouloir concurrencer les Espagnols, nous en sommes loin, mais d'avancer avec des volumes plus conséquents auprès de nos clients. »