Programme éducatif
Crudi teste à nouveau ses sachets de pommes

Après avoir testé ses sachets de pommes en quartiers, à trois reprises, en 2008, sur un panel de 800 élèves de 4 à 10 ans à Paris et Perpignan, Crudi relance son étude avec d’autres collectivités. Trois établissements scolaires ont été concernés depuis le début de l’année. Une opération (avec le soutien des parents d’élèves) a d’abord eu lieu dans une école primaire de Baillargues, près de Montpellier, afin d’inciter les enfants à manger des fruits à la pause du matin. Une deuxième série de tests s’est déroulée à la cantine de Lespinasse, près de Toulouse, en partenariat avec Pomona TerreAzur Toulouse. Enfin, c’est une école de Bordeaux, livrée par Pomona, qui a fait l’objet de la troisième opération. Chaque procédure se déroule en deux phases. Lors de la première, les enfants mangent une pomme entière en dessert. Une à deux semaines plus tard, on leur propose un sachet de quartiers de pomme. « Il s’agit de sachets de 60 g qui correspondent bien aux besoins d’un enfant et aux contraintes de coût de la restauration collective, explique Pierre Méliet, directeur de la division fruits et marché RHF chez Crudi. Les résultats montrent que les écoliers consomment 35 à 40 % du poids des fruits entiers, alors qu’en moyenne 90 % des enfants testés ont consommé la totalité des fruits en sachets. » Crudi vise donc une politique de résultats, amenant les enfants à manger réellement des fruits. « La valeur ajoutée apportée au produit, à laquelle s’ajoutent l’emballage et la logistique, fait du sachet un dessert 20 à 30 % plus cher que le produit brut, poursuit Pierre Méliet. Mais si l’on considère que 30 à 40 % de la pomme entière sont perdus car non consommés, cela augmente d’autant le prix de départ. Dans les cantines, le budget correspond à la mise à disposition de certains aliments, mais ne vise pas le résultat, qui consiste à les consommer. Si l’on raisonne à la portion, le sachet revient moins cher, car il évite le gaspillage. » Lors de ses prises de contact avec les acteurs locaux, Crudi argumente sur l’aspect environnemental de sa démarche. Les quartiers de pommes ne sont traités qu’aux acides de fruits naturels et les sachets ont une durée de vie technique de quinze jours. Les trognons sont réutilisés dans l’alimentation animale ou le compostage. Une quinzaine de tests devraient être réalisés en 2009, dont plusieurs sur Paris, avec d’autres partenaires (ceux de 2008 étaient organisés avec Avenance Enseignement, filiale d’Elior). « En fin d’année, nous présenterons aux acteurs de la restauration collective un bilan pour préparer 2010, conclut-il. Certains nutritionnistes commencent à mettre nos sachets aux menus. Par la suite, nous pourrons nous adapter en proposant d’autres fruits ou d’autres grammages, pour les collégiens par exemple. »