Assemblée du GIPT
Croissance soutenue de la demande française en produits transformés
La demande des produits transformés à base de pommes de terre a bien résisté malgré la crise, notamment grâce au grand export. La consommation française est en hausse.
Tous les clignotants de l’industrie de la transformation de la pomme de terre sont au vert, excepté celui de la balance commerciale qui reste toujours déficitaire. C’est le constat dressé à l’occasion de l’AG du GIPT qui s’est déroulée à Paris le 15 mars. Ce qui n’empêche pas les opérateurs de se montrer très vigilants sur « les répercussions de l’avènement d’un marché libre dans le secteur féculier après plus de 45 ans d’encadrement réglementaire européen ». Ceux-ci devraient scruter avec beaucoup d’attention l’après-Pac qui pourrait modifier dès 2014 les équilibres actuels plus que fragiles entre frais, transformation et fécule. En France, où l’on produit 4,5 Mt/an de tubercules, les produits surgelés ont absorbé 61 % des 1,1 Mt des pommes de terre destinées à la transformation (+ 11 %), suivis des produits déshydratés, des chips et autres produits. Sur ces 1,1 Mt, plus de 60 % sont contractualisés. Côté produits finis, les industriels ont produit 564 000 t en 2011, ce qui s’avère l’une des meilleures années qu’ait connue le secteur depuis 2000. La filière retrouve ainsi des niveaux comparables à ceux de 2006 et 2007 (qui reste la meilleure année de la décennie avec une production de 588 000 t de produits finis). Une bonne santé de l’industrie française que Jean Bernou, CEO de McCain Europe Continentale, soulignait en évoquant les nouveaux courants d’exportation de McCain en direction de l’Afrique et de l’Amérique du Sud. La hausse de l’exportation des produits surgelés (+ 15 %) notamment à destination de l’Espagne, de l’Italie et des Pays-Bas, témoigne du dynamisme du secteur. Sans surprise, les tendances des années passées se confirment : frites et spécialités surgelées sont en hausse (+ 4,8 % dans la consommation des ménages) avec les chips et les snacks alors que les produits déshydratés sont stables (+ 0,7 %) et les produits cuits sous vide connaissent une baisse de 10 % de leur consommation. Malgré tout, la balance commerciale des produits transformés à base de pommes de terre reste déficitaire en volume. On a importé 687 000 t (+ 4 %), notamment des produits surgelés provenant surtout de Belgique et des Pays-Bas et exporté 393 000 t (+ 15 %). En valeur, les chiffres sont quasiment identiques à ceux de 2010 (215 M€).