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Création d’une interprofession par la section nationale oignon

Le 12 mars, la section nationale oignon a voté la création d’une interprofession. “Actuellement nous travaillons sur ses statuts pour établir très clairement les choses”, explique Benoît Gille, en charge du dossier.

Historiquement, depuis 1997, la section nationale s’est ouverte à d’autres acteurs de la filière, les producteurs indépendants en 1998 et les expéditeurs en 2002. “Par la création de cette interprofession, l’idée est de s’engager plus avant dans la structuration de notre filière, ajoute Pascal Baumont, producteur d’oignon et porte-parole de la FNPL, à l’occasion de cette réunion. Nous avons ainsi réfléchi à un outil de différenciation, le but étant de répondre à la demande d’information, faire la promotion de l’oignon français et de s’engager dans la concertation technique en se rapprochant d’Euronion Euronion association européenne France, Allemagne, Grande-Bretagne et depuis peu Pologne, Pays-Bas, Espagne et bientôt Italie pour la mise en commun des travaux de recherche. et du Critt de Bourgogne Critt de Bourgogne Centre régional d’innovations et de transfert des technologies dédié aux plantes.”. Pour formaliser cette création, un rendez-vous est prévu avec le président et le directeur d’Interfel, avec évidemment le souhait d’être rattaché à Interfel. Une réunion aura également lieu avec la DGCCRF.

Historiquement, “il y a 15 ans, les Hollandais dominaient le marché, le marché français était sous-approvisionné en production hexagonale. Pour contrecarrer cela, la filière a augmenté la production nationale pour satisfaire la demande du marché. Mais, en 2004, l’augmentation de la production a entraîné une surabondance de volumes et l’effondrement des prix”, raconte Robin Doquet-Chassaing, président de la section nationale oignon. Cette année-là, les Hollandais ont augmenté leurs surfaces de production de 25 % (du fait d’un marasme sur le marché de la betterave à sucre et de la pomme de terre), nombre de producteurs hollandais se sont alors lancés dans la production d’oignons. La récolte était par ailleurs record dans l’ensemble des pays européens et même à l’échelle mondiale.

Réflexions pour la création d’une interprofession ail-oignon-échalote

Aussi, dans un marché surapprovisionné et une atomisation de l’offre, les prix se sont écroulés. “Le prix de vente ne rémunérait que la moitié que la moitié du coût du conditionnement”, rappelle Pascal Baumont. Pendant les deux ans qui ont suivi cette année catastrophique, la section nationale a vécu sur ses réserves et a décidé de réfléchir à l’avenir. L’idée de cette interprofession est donc de mieux gérer le marché, de promouvoir la production française et de créer un lieu d’accueil pour l’ensemble de la filière oignon. “On satisfait ainsi à la demande de la distribution qui nous suggérait de nous structurer”, ajoute Robin Doquet Chassaing.

En parallèle, Pascal Baumont et Bernard Bonhoure (Aniail) venu assister à la réunion, annoncent : “une réflexion est en cours pour évoquer la réalité d’une interprofession ail-oignon-échalote (Allium)”. Des contacts ont été pris avec l’Aniail, une interprofession déjà membre d’Interfel. Une rencontre est d’ailleurs prévue le 3 avril. “C’est une idée que nous avons en tête depuis quatre ans”, rappelle Robin Doquet Chassaing.

Les représentants de l’échalote seront également contactés. “En espérant que chacun d’entre eux se joigne à cette rencontre. Les uns et les autres devant tirer une conclusion logique devant l’arrêté du 16 janvier 2007, sur la commercialisation de l’échalote. Pour leur part, les producteurs d’échalotes semées tous présents ce jour, se sont réjouis de la création de cette interprofession qui permettrait de réunir les professionnels de ces alliums et qui garantirait le respect des caractéristiques de chacun ainsi qu’aux consommateurs de les distinguer et de les apprécier”, conclut Robin Doquet Chassaing.

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