Crau : des vergers de pêches en sursis
Le devenir des sociétés implantées à St Martin de Crau appartenant à Laurent Comte et à sa famille génère des craintes et alimente les rumeurs. La Confédération paysanne 13 s’est emparée du dossier et demande une “réaction politique”.
Quatre sociétés – Cossure Fruits, Sedac, Sep et Grand Brahis – ont été placées en redressement judiciaire depuis le 13 octobre dernier. Le Tribunal de Commerce réexaminera le dossier le 7 juin prochain. La Confédération paysanne souhaite que “la Safer fasse son travail de préemption et de redistribution des terres. Si le jugement aboutit à une liquidation judiciaire, cela débouchera sur une vente aux enchères de lots de 300 à 400 hectares que seuls des gros financiers pourront se permettre d’acheter.”
La position de la Confédération paysanne est que “la zone de l’exploitation de Laurent Comte ne soit pas laissée à l’abandon. Une solution mixte doit être trouvée entre retour à la Crau sèche (installation de bergers) et installation de nouveaux paysans en arboriculture, oléiculture ou réhabilitation de prés.” La Confédération a également dénoncé “le coût environnemental de ces exploitations trop élevé par rapport à leur intérêt en termes de qualité de production”, et le “désastre social généré par l’agriculture industrielle.”
La Confédération paysanne demande encore “l’interdiction par la CDOA de ce genre d’exploitation”, “la transparence des aides”, “l’arrêt total des aides publiques pour ce genre d’agriculture.”
Alors que la Confédération paysanne tenait sa conférence de presse, un tracteur muni de barres de coupes travaillait dans le verger. Résultat ahurissant. Les prémices d’un arrachage total selon le syndicat.