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[Coronavirus Covid-19] Le point sur les dernières annonces pour la filière alimentaire

En bref, les dernières infos et déclarations sur l’organisation de l’agriculture et l’agroalimentaire face au coronavirus.

© Pixabay

Visioconférence de Christiane Lambert via Twitter le 2 avril :

. « L’alimentation, sur le devant de la scène »

« L’alimentation revient sur le devant de la scène et c’est une bonne chose, a estimé Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, dans une visioconférence via Twitter le 2 avril. Bruno Le Maire et Didier Guillaume réunissent tous les jours - tous les jours ! - les acteurs de l’alimentation, avec des représentants de la grande distribution, de l’industrie et moi-même pour l’amont agricole. »

. « Les fruits et légumes français, plus chers mais à prioriser

« Il n’y aura pas de pénurie, a expliqué Christiane Lambert. L’agriculture française produit, et de tout donc de grâce, que les consommateurs achètent français et ne stockent pas pour fluidifier les flux ! Il faut des comportements d’achat responsables et respectueux. Oui c’est vrai, les produits français, notamment les fruits et légumes, sont un peu plus chers que les produits importés. Mais un rapide calcul montre que la dépense en fruits et légumes, c’est 12 % du budget des ménages. 12 %, s’ils subissent une hausse de 30 %, ça ne fait que 3,6 % d’augmentation sur le panier de la ménagère. Est-ce que pour 15 € de plus par mois on peut soutenir les agriculteurs français ? Il me semble que oui. »

. Appel à rouvrir les marchés

 « Il y a certaines villes, notamment de moyenne et grande tailles, où les maires n’ont pas demandé la réouverture des marchés, ce qui va poser des problèmes d’approvisionnement des centres-villes. J’ai contacté François Barouin [président de l'Association des maires de France] pour lui demander de faire passer le message. », a lancé Christiane Lambert.

. Appel aux mécanismes de soutien européens

Christiane Lambert a averti : « Lait, viande à griller, pommes de terre… Dans certaines productions nous ne pourrons pas tout écouler. Nous avons demandé à Didier Guillaume de se tourner vers l’UE pour des mécanismes d’accompagnement financier (afin de pouvoir stocker, reporter, transformer, congeler, bref, que les produits ne soient pas détruits ou jetés) ou de retrait de marché. »

. L’agroalimentaire aussi recherche des travailleurs

Concernant l’appel Des bras pour vos assiettes, Christiane Lambert a salué la mobilisation des Français et rappelé que « tous ne sont pas formés pour malheureusement ». Et « s’il y a trop de demandeurs dans l’agricole, l’agroalimentaire est demandeur aussi ». La FNSEA travaille avec Coop de France et l’Ania pour essayer d’organiser des rapprochements.

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Neuf mille offres d'emplois dans les secteurs essentiels mis en ligne

Le plate-forme Mobilisation emploi, recensant les offres disponibles dans les secteurs essentiels, est accessible depuis le 2 avril aux demandeurs d'emploi et aux travailleurs en chômage partiel.

Quelque 9 300 offres, déjà connues de Pôle emploi mais non pourvues, étaient en ligne dès l’après-midi. « Cette plate-forme vise à permettre aux travailleurs qui le souhaitent de se porter candidats dans les secteurs prioritaires suivants : médico-social, agriculture, agroalimentaire, transports, logistique, aide à domicile, énergie, télécoms », précise le ministère du Travail.

 

Logistique : Djebbari fait le point sur les transports

Le secrétaire d'Etat aux Transports Jean-Baptiste Djebbari a estimé dans Ouest France le 3 avril que la chaîne logistique reste assurée en France. « Il n’y a pas de pénuries en France. » Concernant les plaintes des routiers, il rappelle l’obligation de gel hydroalcoolique sur les lieux de chargement et déchargement, et dit s’assurer que les aires de service restent ouvertes avec des sanitaires et restaurations accessibles.

« Le 1er avril, leur taux d'ouverture moyen était de 80 à 93 % selon les réseaux routiers ». Du côté du ferroviaire, « l'offre de trains a été réduite aux besoins essentiels mais nous avons mobilisé la SNCF et les opérateurs privés pour maintenir le fret ferroviaire à haut niveau. Plus de 60 % des trains de marchandises ont été maintenus ».

Même chose pour l'aérien même si « le fret aérien et les transports sanitaires par avion impliquent que les aéroports restent ouverts ».

Quant aux ports, « pas de gros problèmes d'exploitation, et 70 % d'entre eux restent ouverts malgré des conditions de travail compliquées ».


Le transport routier totalement désorganisé

La FNTR (fédération du transport) a sondé ses adhérents sur l'évolution de leur activité depuis le début du confinement. Selon ses 1 825 réponses, la crise Covid-19 a complètement désorganisé le secteur. Hors entreprises qui transportent de l'alimentaire, 86 % ont leur activité en arrêt total ou partiel. La moitié des entreprises transportant de l'alimentaire ont vu leur activité baisser, 36 % se trouvent à l'arrêt partiel et 4 % sont totalement arrêtées, du fait de la cessation d'activité d'autres clients hors alimentaire. Les entreprises qui ont encore de l'activité ont dû souvent adapter le temps de travail, avec « une augmentation nette des heures supplémentaires et jours travaillés notamment le dimanche » donc une augmentation des coûts.

La vente de semences et plants potagers, « un achat de première nécessité »

Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie, sur son Twitter le 1er avril : « En réponse à la question du sénateur Emmanuel Capus, j'ai annoncé que dans le cadre des arbitrages que nous venons de rendre, la vente de semences et de plants potagers est considérée comme un achat de première nécessité. »

Fonds de solidarité : assouplissement des conditions d'éligibilité

Bruno Le Maire a annoncé le 31 mars que pour toucher le fonds de solidarité des TPE (aide forfaitaire de 1 500 € et dispositif anti-faillite), le seuil de perte de chiffre d’affaires passe de 70 à 50 %. Cette mesure s’appliquera dès le mois de mars et non à partir d’avril.

Contrôles vétérinaires et phytosanitaires assouplis

Dans le contexte de crise Covid-19, la Commission européenne a publié le 31 mars un règlement temporaire, de deux mois, allégeant les contrôles sur la chaîne agroalimentaire. Les contrôles officiels vétérinaires et phytos sur les animaux, les végétaux, les denrées alimentaires et les aliments pour animaux pourront donc être effectués par des personnes autres que les autorités compétentes lorsque celles-ci ne sont pas en mesure d'être physiquement présentes. De même, des laboratoires spécifiquement désignés peuvent exceptionnellement être utilisés lorsque les laboratoires officiels ne sont pas disponibles. Et pour les contrôles aux frontières, les documents soumis par voie électronique peuvent exceptionnellement être acceptés. (Agra Presse)

 

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