Isère
Coopenoix va accompagner les nuciculteurs vers la production de cerneaux
La coopérative de producteurs de noix fraîches Coopenoix s'intéresse à la transformation, notamment aux cerneaux. Un marché de niche.
Leader en France sur l'activité nucicole, la coopérative Coopenoix à Vinay, en Isère s'intéresse au marché du cerneau qui connaît une progression de la consommation en Europe. « C'est une évidence : la progression de la consommation de cerneaux en Europe est en hausse alors que la consommation en noix coque stagne en Europe, explique Marc Giraud, directeur de Coopenoix. Le marché du cerneau reste un marché de niche qui est appelé à se développer. Nous voulons accompagner nos producteurs vers cette évolution, cette transformation de la noix coque aux cerneaux. La transformation nécessite une main-d'œuvre plus importante et des charges plus élevées qu'il faut prendre en compte dans cette évolution. »
La coopérative iséroise – qui compte 300 producteurs – réalise depuis plusieurs années un tonnage régulier en cerneaux d'environ 300 t par an et travaille principalement avec trois clients. La coopérative Coopenoix est surtout orientée vers la commercialisation de noix en coque, principale-ment la grande distribution avec un volume de 6 500 t par an. Quant au marché du cerneau, il s'est fortement mondialisé et industrialisé. Les Etats-Unis se sont positionnés sur un marché très industriel (production de pâte de noix).
« Nous voulons accompagner nos producteurs vers le marché du cerneau », indique le directeur de Coopenoix.
« Aujourd'hui, la France rencontre des problèmes pour se positionner sur le marché du cerneau. Elle a privilégié l'esthétique, la qualité alors que les Etats-Unis ont mis en avant les rendements, la productivité en noix avec une utilisation plus poussée de la transformation. Les rendements à l'hectare aux Etats-Unis sont une fois et demie plus élevés qu'en France, soit 3,5 t/ha contre 2,2 t/ha en France. Depuis six à huit mois les cours sont baissiers en raison de l'industrialisa-tion de ce marché, de l'agressivité et de la concurrence des producteurs américains qui peuvent faire diminuer les prix grâce à de forts rendements à l'hectare. Il y a aussi, parallèlement, une très forte compétitivité dans les coûts de matières premières », conclut Marc Giraud.