Sud-Ouest
Coopadax : le partenariat avec Prim’Co a «redonné confiance aux producteurs»
Spécialiste de l’asperge, Copadax a inauguré une nouvelle tranche d’investissement sur sa station de Castets.
Inaugurés le 10 mars, les nouveaux équipements de la station de la coopérative Copadax sont prêts pour le démarrage de la campagne. Cette tranche d’investissements (270 000 euros) dote l’atelier de nouvelles machines de tri et de conditionnement (140 000 euros). Elle concerne également un magasin de vente au détail et des aménagements intérieurs (100 000 euros) et le quai d’expédition. La station, déjà équipée de 4 lignes de tri automatique depuis 3 ans, a fait réaliser par une entreprise locale deux machines qui permettent la mise en sachets de 500 g, 1 kg et en barquettes. Copadax, qui compte une cinquantaine de producteurs dont la moitié très spécialisée, a vu ses volumes d’asperges remonter depuis qu’elle a confié en 2005 sa commercialisation au bureau de vente du groupe coopératif normand Prim’co, en remplacement de Prim’land.
La coopérative qui produisait 2 900 t à la fin des années 90, avait connu un fort recul de la production. Elle prévoit 1 500 t cette année, dont 60 % en catégorie I sous « IGP Asperge des sables des Landes ». Le président Christophe Paillaugue programme 1 800 t dès 2011, pour atteindre les 2 000 t en vitesse de croisière. Mais pour cela il faut de nouveaux volumes, soit par agrandissement des exploitations existantes, soit en attirant des producteurs. Compte tenu des bons résultats économiques, « le bouche à oreille et les marges » font le reste et l’optimisme est la règle. « Ils ont redonné confiance aux producteurx », insiste Evelyne Margariti, la vice-présidente.
D’autant que, à la demande du bureau de vente, la coopérative, spécialiste de l’asperge, s’est diversifiée dans les poireaux (500 t) - surtout primeur - et les carottes fanes (1,5 million de bottes, l’an dernier, 1,8 million prévu cette année). Ce qui permet un meilleur amortissement des charges fixes de production, pour l’agriculteur et la station.
Chez Prim’co, François Henry, directeur commercial et marketing Priméale, se souvient que, quand Prim’co a été choisi, ses spécialistes des légumes « ne connaissaient rien à l’asperge ». Il fallait « faire bouger le marché de l’asperge ». Aujourd’hui, le calendrier de production est élargi, en jouant la synergie des 1 500 t d’asperges landaises et des 500 t de l’Européenne fruitière dans le Sud-Est. « Sur deux terroirs, nous maîtrisons mieux les risques ». Tous les circuits sont servis : la grande distribution représente « deux gros tiers de la commercialisation », l’exportation entre 8 et 10 %. Les asperges sont commercialisées sous marque Priméale pour la catégorie I et Dacquoise pour la catégorie II. Aux bottes de 500 g et 1 kg, sont venus s’ajouter des sachets de 750 g « qui conservent bien le produit et gardent la fraîcheur entre 6 et 8 jours de plus ». Ils ont été testés avec succès l’an dernier.