Belgique
Coöbra et Malines ne formeront plus qu’une entité en janvier prochain
Le rapprochement entre les deux criées devrait donner naissance à un groupe représentant plus de la moitié de la production belge de fruits et légumes.
Le paysage des criées belges est en train, une fois de plus, d’évoluer. Fin août, les conseils d’administration de Coöbra, issu du rapprochement de Brava et GreenPartners en 2011, et Mechelse Veilingen (Malines) ont signé à l’unanimité un projet de fusion entre les deux entités. Le dossier est quasiment bouclé : statuts, politique commerciale, informatique, logistique organigramme ont été actés par les conseils. Au niveau de l’agenda, rendez-vous est désormais donné le 6 décembre où les deux assemblées générales se prononceront sur le processus. Si elles approuvent la démarche, alors la nouvelle entité, qui prendra un nouveau nom, devrait démarrer son activité dès le 1er janvier 2013. « Nous avons évoqué cette fusion la première fois en janvier dernier, explique Filip Fontaine, directeur général de Coöbra, et à partir de là tout est allé très vite. Notre rapprochement coule de source. Même si la taille des deux criées est différente, nous partageons le même objectif : obtenir le meilleur prix pour nos producteurs. » Les deux criées sont en effet complémentaires. Coöbra (120 M€ de chiffre d’affaires) apporte ses produits phares (endives bien sûr mais aussi produits bio et fruits - 12 % du chiffre d’affaires) et Malines (220 M€), sa gamme complète de légumes (80 % en serre, 20 % de pleine terre). A elles deux, elles représentent 35 000 t d’endives, 87 000 t de tomates, 17 000 t de poivrons, 21 millions de têtes de salades. Filip Fontaine ne cache pas que le marché devenant de plus en plus difficile est une raison du rapprochement mais pas seulement : « Je pense que les mentalités ont évolué. Il y a cinq ans, une telle fusion n’aurait pas été envisageable. Est-ce à dire que le mouvement continuera ? La fusion “pur jus” n’est pas la seule option. Les criées belges sont habituées à échanger sur la commercialisation des produits : c’est là le rôle extrêmement important de Lava. Il est possible de trouver des façons alternatives de travailler ensemble sans pour autant s’engager dans un regroupement global comme nos voisins hollandais l’ont connu. »