Lot-et-Garonne
Convention Fruits et Légumes d'Aquitaine : un autre regard positif
La Convention Fruits et Légumes d'Aquitaine 2013 a résolument mis l'accent sur le “défi positif”, pour affirmer que produire des f&l, non ce n'est pas “foutu” et porter un message d'espoir.
A la question “Produire des f&l, 'est foutu ?”, quatre témoins ont apporté les réponses de leur expérience.
Organisée par “Fruits et Légumes d'Aquitaine” et “l'Autr'Ecole”, la Convention a rassemblé quelque 180 participants, les 17 et 18 décembre à Agen (Lot-et-Garonne). Les AOPn ont tenu des assemblées générales ou des réunions nationales au Stade de rugby d'Armandie, en préambule à cet événement mobilisateur. Pour « porter un autre regard sur notre métier de dirigeant d'entreprise et le devenir de notre profession », selon la formule de Jean-Michel Ruchaud, son président, l'Association a fait appel au philosophe Luc Ferry et le pape de la psychologie positive, Jacques Lecomte. Le défi positif, c'est « un autre regard sur nos pratiques, sur ce qui nous arrive », résume Pierre Gaillard, directeur de Fruits et Légumes d'Aquitaine. A la question “Produire des fruits et légumes, c'est foutu ?”, quatre témoins, des entrepreneurs employeurs, ont apporté quelques réponses. Pour le maraîcher lot-et-garonnais François Viot, « le modèle d'aujourd'hui est foutu, à nous d'inventer autre chose ». « Ce métier, on le fait parce qu'on est tous des passionnés », défend Bruno Vila, serriste et président de la SAS Rougeline, qui « croit énormément à l'importance du collectif » ; il s'appuie sur « une politique de développement et d'innovation », dans son entreprise et dans son organisation de producteurs, tout en conduisant une « réflexion sur le développement durable ». L'innovation, Jean-Louis Olivier la met en pratique au Ciref, le centre de création variétale fraise et fruits rouges qu'il préside et qui « appartient aux producteurs » mais aussi dans la transformation de châtaignes. « Aujourd'hui obligé d'être bon partout…, un agriculteur, c'est un entrepreneur », insiste Bruno Vila. « Quelqu'un qui transforme le plomb en or », renchérit Daniel Sauvaître, producteur de pommes, convaincu que « la compétitivité viendra de ruptures techniques amenées au verger. » « De l'innovation sous-tendue par l'amour du métier », résume Luc Ferry devant un parterre représentant de la frange entrepreneuriale des producteurs de fruits et légumes qui constitue le vivier de l'Association aquitaine.