Restauration rapide
Contrat de trois ans entre McDonald’s, Crudi et Océane
Les trois partenaires se sont engagés vendredi sur le volume et le prix de 1 000 t de tomates charnues. Océane se révèle ainsi le plus gros fournisseur de tomates du restaurateur.
Une première. Un contrat de trois ans garantissant le volume et le prix pour de la tomate vient d’être signé entre la coopérative Océane, la société Crudi-Florette Food Service et McDonald’s. Durant la période estivale, 1 000 t de tomates charnues produites par les adhérents d’Océane seront conditionnées à Perpignan pour être ensuite acheminées vers les huit plates-formes de McDonald’s France. Vendredi 7 juin, Willy Brette, vice-président des achats et de la qualité logistique McDonald’s, Pierre Méliet, dirigeant de Crudi-Florette Food Service, et Dominique Visionneau, président de la coopérative Océane, ont paraphé le contrat. « C’est l’aboutissement d’un partenariat de plusieurs années, s’est réjoui Willy Brette. Notre stratégie s’inscrit dans le partenariat à long terme, pour que chacun des partenaires bénéficie d’une certaine visibilité et puisse investir dans la technique, la qualité et le service. Cela fait trente ans que nous collaborons avec Crudi et cinq ans avec Océane. » Et de préciser : « Nous travaillons avec des entreprises qui “s’auto accompagnent” vers toujours plus de qualité. Aux vues des quantités que nous traitons, 540 000 t de produits/an, nous ne jouons pas au tradding. La traçabilité est primordiale et ce contrat permet de garantir le niveau de qualité et de sécurité exigé par McDonald’s. » Le cahier des charges de l’enseigne de restauration rapide impose notamment un calibrage très précis de 66/72, une couleur rouge définie mais aussi l’utilisation d’outils d’aide à la décision pour mieux gérer les maladies et le choix d’un certain nombre de produits alternatifs aux pesticides. En partenariat avec d’autres opérateurs (tels que Idyl pour le Maroc ou Rougeline en France), McDonald’s achète ainsi 5 700 t par an de tomates charnues sous contrat. Pour Dominique Visionneau de la coopérative Océane, la quantité contractualisée, 5 % de sa production, laisse une large marge de manœuvre pour faire face aux aléas inhérents à la culture : « Nous sommes capables aujourd’hui grâce à nos outils Tracéane et Stilo (cf. fld hebdo du 13 mars 2013), de retracer très rapidement toutes les opérations effectuées, en moins de 3 heures comme l’exige aujourd’hui le cahier des charges. » Les trois partenaires n’ont pas souhaité communiquer sur le prix exact fixé par le contrat. On peut juste dire qu’il couvre les frais de production et se situe autour de 1 euro.