Aller au contenu principal

Légumes d'industrie
Constat inquiétant pour l'Unilet

Niveau d'emblavement en baisse, concurrence des opérateurs européens : le bilan dressé par les trois organismes des légumes en conserve et surgelés n'est pas des plus optimistes.

La surface d'emblavement prévue pour 2015 est la plus faible depuis une trentaine d'années.

a consommation française de légumes en conserve et surgelés a reculé de 2 % en volume en 2014 par rapport 2013. Un constat qui ne manque pas d'inquiéter l'Unilet (interprofession des légumes en conserve et surgelés), le Cénaldi (AOPn des légumes à destination industrielle) et la Fiac (Fédération des industries d'aliments en conserve) réunies le 23 juin en Assemblée générale. Côté emblavements, les surfaces sont aussi à la baisse et passent cette année sous la barre des 55 000 ha. « Cela reste la surface la plus faible depuis une trentaine d'années ! », s'est inquiété Luc Desbuquois, le président du Cénaldi. Les surfaces d'emblavement prévus en 2015 sont en effet de 54 500 ha (- 17 % par rapport à 2014) alors que, depuis dix ans, elles oscillaient entre 62 000 et 70 000 ha. Autre sujet d'inquiétude : la concurrence européenne. « Nos voisins sont-ils meilleurs que nous ? », s'est interrogé Jean-Bernard Bonduelle, président sortant de l'Unilet. La France est historiquement excédentaire en légumes en conserve (hors maïs doux). Mais elle a vu sa balance s'inverser en 2014, après s'être équilibrée en 2013. Les exportations de la Belgique, d'Allemagne ou encore des Pays-Bas et d'Espagne restent, elles, dynamiques. Philippe Le Masle, président du groupe légumes pour la Fiac a, pour sa part, dénoncé devant Sébastien Couderc, conseiller de Stéphane Le Foll, une « distorsion de concurrence ». Et de citer l'exemple de l'interdiction française du bisphénol A (BPA), dans le vernissage des boîtes de conserve en vigueur depuis le 1er janvier : « Cela entraîne un surcoût de 5 % de nos emballages. Le pire c'est que cela nous est imposé aussi pour l'export alors que ça n'est pas interdit dans les autres pays ! » Philippe Le Masle a aussi fait part de ses inquiétudes sur la concentration de la GMS française, organisée désormais en « quatre super-centrales d'achat ». « Je rappelle que les MDD représentent 80 % des volumes. Nos marques pèsent seulement 20 %. Comment lutter ? », a-t-il conclu. Jean-Bernard Bonduelle a également interpellé le conseiller sur le programme des fruits et légumes à l'école « dont la manne ne profite pas » aux légumes en conserve. A l'issue de l'assemblée, Jean-Bernard Bonduelle a laissé sa place de président à Eric Legras, président de l'OP L  Vert. Luc Desbuquois et Philippe Le Masle ont été réélus à la vice-présidence. C. T.

Les plus lus

<em class="placeholder">Verger agrivoltaïque expérimental en pêches et abricots de la Sefra.</em>
Drôme : après la liquidation de la station expérimentale en fruits, la Sefra, quelles suites pour l’expérimentation ?

La station expérimentale fruits Rhône-Alpes (Sefra) a stoppé son activité début juillet. Une nouvelle structure est en…

<em class="placeholder">Des branches d&#039;un noisetier, verger de noisettes. </em>
Noisette et acétamipride : le « choc » de la filière après la censure partielle de la loi Duplomb

Plus que jamais politisé et médiatisé, le débat estival sur l’acétamipride a laissé la filière noisette dans une profonde…

<em class="placeholder">Des kiwis verts dans un verger Zespri en France. </em>
Kiwi vert : une allégation santé autorisée par l’Union européenne

L’UE a solennellement reconnu, fin juillet, que le kiwi vert augmente « la fréquence des selles », grâce à un…

<em class="placeholder">Verger de pommes rouges sur un rang et verte sur l&#039;autre.</em>
Pommes et poires : quelles prévisions de récoltes 2025 en Europe ?

Prognosfruit, qui s’est déroulé début août à Angers, a dévoilé des prévisions 2025 de production de pommes et poires…

Dorothée et Antton DIRATCHETTE, associés du Gaec Lekuberri, dans leurs serres de production de fraises.
« Nous remettons nos comptes courants d’associé à zéro à chaque assemblée générale »

Dorothée et Antton Diratchette, en Gaec, maraîchers à Mendionde (dans les Pyrénées-Atlantiques) sont extrêmement vigilants sur…

<em class="placeholder">Jean-Pierre Besson, président du GIE Ail Drômois, observe la récolte d&#039;ail 2025.</em>
Ail de la Drôme : des rendements pénalisés par les fortes chaleurs

Au GIE L’Ail drômois, on constatait mi-août un manque de calibre sur les bulbes récoltés cette année. Mais pour l’instant la…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes