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Consommateurs : comment perçoivent-ils les prix ?

Selon une enquête réalisée par le CTIFL en novembre 2004, les consommateurs estiment les fruits et légumes produits en France “trop chers”.

“Les fruits et légumes sont trop chers”, telle est la plainte récurrente des consommateurs. Par rapport à quels critères, quels concurrents, les consommateurs taxent-ils les fruits et légumes de chers ? Quel serait alors le “juste” prix” ? La baisse du prix de détail constituerait-elle un argument de vente ? Pour tenter de répondre à ces questions, le CTIFL a mené l’enquête en novembre 2004 : trois groupes de dix consommateurs ont été suivis à Paris, Lyon et Lille.

Tout d’abord, l’origine des fruits est confuse pour le consommateur et l’activité agricole est pratiquement occultée. Mais tous s’accordent à dire que les fruits et les légumes sont, avant tout, des produits sains et des outils de préventions contre la fatigue, les maladies, l’obésité. Soutenue par de fortes campagnes de publicité, cette image renforce d’autant plus l’idée qu’il est alors nécessaire que ces produits “santé” soient accessibles au plus grand nombre.

Les réactions face aux prix varient souvent, car pour effectuer leurs achats les consommateurs échafauderaient, selon des études sociologiques, des repères personnels à partir de l’offre des fruits et légumes frais, des autres produits alimentaires, des points de vente, du message de la filière…

Méconnaissance des variétés et du goût des f&l

Selon l’étude du CTIFL, s’il est admis que les fruits tropicaux considérés comme rares et éloignés sont chers, les fruits et légumes produits en France devraient, selon les personnes interrogées, être “bon marché” à cause de leur proximité et de leur offre importante sur le marché. De plus, une méconnaissance très répandue des variétés et du goût des fruits et légumes, place le prix comme l’unique critère d’achat.

Comparé à d’autres produits alimentaires comme la viande ou le fromage, il est généralement admis que les fruits et légumes frais sont globalement moins chers mais “pas encore assez”. Le consommateur trouvant des fruits sur les étalages comme directement cueillis de l’arbre, aurait l’impression que le fruit n’engendre pas de coût ; en revanche, il lui paraîtrait logique qu’une mirabelle congelée puisse être plus chère. La fluctuation constante des prix n’aiderait pas non plus le consommateur à se fixer des repères. Ne pouvant se référer à un produit constant et générique, la plupart des ménages auraient le sentiment constant de payer “trop”.

Selon la même enquête, les dissensions récurrentes dans la filière seraient un autre frein à sa réputation. La médiatisation de la crise des fruits et légumes de 2004 aurait placé les producteurs en tant que victimes et les distributeurs comme profiteurs aux yeux des consommateurs qui sont confortés dans l’idée que le prix payé pour ces produits ne serait pas le bon.

Mais à la question parodiant le slogan L’Oréal “En quoi les fruits et légumes le valent bien ?”, le CTIFL a réuni trois réponses : la praticité des produits de IVe gamme, le plaisir, l’envie et l’authenticité. Des pistes de réflexion qui seraient déjà à l’étude.

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