Felcoop
Conservations : la coopération se porte mal
Michel Frédéric Stoclin, président de la section pomme de terre, a profité de l’AG de Feelcoop pour déplorer la mauvaise santé de la coopération dans son secteur.
A l’occasion de l’AG de Felcoop qui s’est tenue mercredi dernier à Paris, Michel Frédéric Stoclin a fait le bilan d’une année d’activité de la section pommes de terre qu’il préside. Mais il en a surtout profité pour délivrer son analyse personnelle de la situation des coopératives de pommes de terre. “Quand nous voyons que dans d’autres secteurs tels que la pomme, le pruneau, la banane, les producteurs ont sauvé leur production grâce au regroupement de l’offre, je suis vraiment désolé qu’en pommes de terre de conservation, la coopération se porte mal” a-t-il déclaré. En effet, le nombre de coopératives spécialisées à fortement décru. “Ceci est une tendance lourde” constate-t-il. “Simultanément, poursuit Michel Fredéric Stoclin, les producteurs reprochent aux négociants leur excès de pouvoir économique (...) Ceci est contradictoire”.
Le président de la section pommes de terre invite les producteurs à “engager une véritable réflexion en profondeur, pour transformer de nouveau leur pouvoir politique en pouvoir économique”.
“Je ne pense pas qu’un téléphone portable et un big-bag soient la solution pour organiser les marchés, notamment à l’exportation, indispensable à la bonne tenue du marché intérieur. Ce marché exige une présence pérenne, et des moyens logistiques lourds”.
Pourtant, constate Michel Frédéric Stoclin “les producteurs savent réagir quand leur avenir est compromis”. Et de prendre l’exemple de la fécule. “Ainsi, en fécule, la fermeture du site français de l’industriel coopératif hollandais Avebe a provoqué un électrochoc auprès des producteurs, menacés dans le maintien de leur quota, et donc de leur production. Que viennent-ils de décider ? La création d’une coopérative.” “La coopération n’est donc pas une forme d’organisation obsolète”, conclut Michel Fredéric Stoclin.