Occitanie
Conhexa reprend l’exploitation du terminal fruitier du port de Sète
Après plusieurs années de fermeture, le terminal f&l du port de Sète est relancé avec le groupe belge Conhexa (Dunfresh) qui trouve ici une porte d’entrée dans le Sud.
Le port de Sète va renouer avec sa vocation port “fruits et légumes” méditerranéen. Son terminal fruitier, à l’arrêt près de cinq ans, vient de trouver un repreneur. Il s’agit de Conhexa (Dunfresh, Dunfrost sur Dunkerque). Le groupe belge a été retenu suite à un appel d’offres lancé l’été dernier par l’établissement public régional (EPR) Ports Sud de France, propriétaire du site depuis fin 2015. Le contrat court sur cinq ans avec des objectifs chiffrés (le chiffre de 200 000 t sur la période a été annoncé). L’aventure du terminal fruitier du port de Sète a été troublée. Construit en 2010 par l’italien GF Group, il devait accueillir les flux fruits et légumes d’Agrexco. Mais, quelques mois après l’ouverture du site au printemps 2011, le géant israélien déposait son bilan (cf. FLD Hebdo du 6 septembre 2011). Le site n’avait jamais retrouvé d’activité pérenne depuis.
Bananes et ananas indispensables
Pour Luc Van Holzaet, directeur général de Conhexa, participer à l’appel d’offres coulait de source : « Il manquait un opérateur de logistique portuaire fruits et légumes fiable dans le sud de la France. Nos solutions développées à Dunkerque sont reconnues pour leur qualité et nous pensons pouvoir faire de même sur le port de Sète. Mais tout reste à construire. Le terminal fruitier à l’avantage de pouvoir traiter aussi bien des flux conteneurisés que conventionnels. Pour ces derniers, il est plus facile de convaincre une ligne de toucher le port qu’une grande compagnie traitant uniquement le conteneur ».
Le site - « un outil fantastique que nous n’aurions pas pu financer nous-même », reconnaît Luc Van Holzaet - couvre 23 000 m2 en zones réfrigérées (de -25 à + 14 °C), soit une capacité de stockage de réception de 15 000 t. Sa capacité de traitement annuel est d’environ 400 000 palettes et 30 000 EVP. Pour que le site fonctionne, « il faudra y mettre obligatoirement des bananes et des ananas, qui sont des flux continus. Les fruits et légumes du Maghreb et d’Israël, saisonniers, ont aussi un potentiel, sans oublier l’Amérique du Sud et l’Afrique », explique Luc Van Holzaet. L’expérience de Conhexa avec l’UGBPAN et Canavese pourrait s’avérer un atout. Tout comme les aménagements du port de Sète, pouvant créer des synergies : nouvel opérateur pour le terminal conteneurs (on parle de DP World) quai flambant neuf, plate-forme intermodale d’ici fin 2018…
Avec la reprise du terminal fruitier, Sète revient sur la carte des ports fruitiers français.