Nord-Pas-de-Calais
Conhexa double ses surfaces de stockage sur le port de Dunkerque
D'origine belge, le groupe s'est imposé dans le stockage des produits alimentaires frais et surgelés dans le Nord-Pas-de-Calais et au-delà.

Le groupe Conhexa, qui fête ses quarante ans cette année, est bien connu pour sa filiale Dunfresh qui réceptionne et traite les bananes des Antilles françaises à partir de son entrepôt sur le port de Dunkerque.
Renforcement sur le grand froid
Septembre voit le début des travaux d'extension de Dunfrost. L'investissement de 7 millions d'euros permettra le doublement des surfaces de stockage (capacité de 12 000 palettes Europ). Le nouveau site, opérationnel pour le printemps 2016, disposera de quais et d'une zone de picking sous température négative. « Nous allons nous intéresser de plus en plus à l'exportation, confirme Luc Van Holzaet. Nous sommes actuellement sur un dossier dans lequel des produits anglais seraient exportés vers l'Afrique, et traités par nous à partir du Dunkerque. »
Diversifier en termes de fruits et légumes frais est aussi un objectif. « Nous avons un bon dossier sur le Chili et le Pérou, explique Luc Van Holzaet. Malheureusement, il manque une ligne maritime faisant escale à Dunkerque pour concrétiser. Et pourtant, nous avons évalué qu'en passant par Dunkerque le gain par conteneur est de l'ordre de 300 à 400 euros pour le client. »
Une affaire familiale
L'aventure du groupe commence en 1975 lorsque le pionnier de la surgélation de légumes en Belgique, André Dejongue (il est à l'origine de Pinguin), crée “Frigo A25” à Steenvoorde (Nord) pour le stockage puis le reconditionnement de produits surgelés. En 1989, sa fille Hilde et son beau-fils Luc Van Holzaet reprennent le flambeau et c'est en 1994 que les contacts avec le port de Dunkerque amènent à la création de Dunfrost (40 000 m2) et celle de Dunfresh pour les produits frais (14 000 m2) en 1998. Dunfresh va se spécialiser dans le stockage des bananes d'origine antillaise grâce à son partenariat avec l'Union des groupements de producteurs de bananes de Guadeloupe et Martinique (UGPBAN) qui traite aujourd'hui environ 30 000 EVP par an. L'UGPBAN l'a aussi choisi pour son projet de banane française, vendue par trois, quatre doigts parés d'un ruban bleu-blanc-rouge (cf. fld hebdo du 4 mars). Elle y a installé une unité de conditionnement dans le cadre de la première phase du test (évaluation à la fin du mois).