Vaucluse
Congrès des producteurs de légumes de France : des mesures, mais à voir
A Cavaillon, Bruno Le Maire s’est employé à réexpliquer sa stratégie et a donné des précisions sur ses ambitions concernant l’agriculture.
En deuxième lecture, le discours de Poligny n’est finalement pas aussi improductif, même si, de l’avis unanime, il n’est pas à hauteur de l’ampleur de la crise, comme l’indiquaient les commentaires précédemment émis. A Cavaillon, Bruno Le Maire s’est employé à réexpliquer sa stratégie et a donné des précisions sur ses ambitions. Au chapitre de la “reconstruction de la compétitivité” il est revenu sur la baisse du coût horaire du travail, de 10,30 à 9,26 € en précisant que « l’exonération des charges patronales serait élargie aux cotisations conventionnelles pour les entreprises bénéficiant des mesures TO-DE (travailleurs occasionnels-demandeurs d’emploi). »
Cette mesure concerne principalement les salariés saisonniers mais, a indiqué le ministre « le chantier pour les travailleurs permanents est ouvert et toutes les propositions, dont une provient du Vaucluse, seront examinées. » Dans cet esprit, Bruno Le Maire a annoncé son intention de saisir la Commission européenne afin d’étudier un projet d’harmonisation du coût de l’emploi saisonnier afin d’éliminer le principe du moins disant. Globalement, l’intervention du ministre n’a pas été si infructueuse pour les responsables professionnels présents au congrès mais a trouvé ses limites dans certains points de détail. « Bruno Le Maire a décroché ce qu’aucun ministre de l’agriculture n’avait décroché précédemment, a indiqué Angélique Delahaye à fld. Il fait preuve d’une véritable détermination à sauver “le potager français”. Nous comprenons qu’il y ait des limites, mais nous serons là pour lui rappeler ses engagements. Nous comprenons également que les choses vont prendre du temps au niveau européen, d’où l’urgence, car nombre d’exploitations sont en situation d’urgence, à mettre en place des mesures franco-françaises transitoires. » Mais pour la présidente de Producteurs de Légumes de France « le principal obstacle demeure « la règle de minimis afin de permettre aux exploitations de passer le cap de 2010. » Et de conclure : « Nous lui laissons le bénéfice du doute. »