Congrès des détaillants : les femmes à la pointe de l’innovation
En matière d’innovation, thème retenu pour le 52 e congrès national de l’UNFD (Union nationale de syndicats de détaillants en fruits, légumes et primeurs), qui s’est tenu à Toulouse, les 25 et 26 mars, les femmes étaient à l’honneur !
Trois commerçantes, choisies parmi dix détaillants sélectionnés sur dossier, ont été lauréates des tous nouveaux Défis de l’Innovation, concours lancé en juillet dernier. Florence Carayon, du Jardin du Fruitier, à Carcassonne (Aude) a reçu le Trophée d’or, notamment pour son site Internet qui permet de commander, de se faire livrer à domicile, de trouver des recettes, etc.
Laurence Perret, qui a créé l’année dernière la société Com’3Pom dans le Lot-et-Garonne, livre 150 paniers par semaine, dans des packagings réutilisables et recyclables, sur le lieu de travail de ses clients. Elle fait déjà travailler trois personnes et a remporté le Trophée d’argent.
Enfin, Carole Etienne, responsable du magasin Comme un jardin à Cadenet (Vaucluse), est repartie avec le Trophée de bronze pour l’animation qu’elle met en place dans sa boutique (arbre à recettes, livres sur les fruits et légumes, dédicaces d’auteurs en magasin…).
Réalisation d’un “commerce humain”
Autant dire que ces trois jeunes femmes appliquent à la lettre les recommandations de l’UNFD et des intervenants qui ont animé le congrès. Elles ont osé innover, tout en respectant les “fondamentaux” que sont la qualité des produits, l’offre issue du terroir, l’éveil des cinq sens, la création de surprises (quasi) quotidiennes, le sens du contact ou le souci du détail. Elles ont su s’intégrer dans des démarches de groupe (le réseau Le Fruitier, par exemple) ou des démarches de filière, avec approvisionnement direct auprès des producteurs, comme c’est le cas pour Com’3Pom.
Enfin, elles mettent en lumière ce que Gilles Vignaud, président de l’UNFD, appelle un “commerce à visage humain”. “Le commerce spécialisé en fruits et légumes a un rôle social très important dans l’aménagement du territoire, souligne-t-il. On ne peut pas vivre sans commerce de proximité, sans producteurs et sans grossistes. Mais les commerçants ne peuvent pas non plus résister s’ils restent individualistes. Seule l’action collective peut apporter des solutions.”