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Comptes de l’agriculture 2006 : petites récoltes et prix en hausse

Grâce à de bons rendements sur des surfaces en baisse tendancielle, le revenu des arboriculteurs et des maraîchers a progressé en 2006. Et le temps estival a eu un effet plus que positif sur la demande et donc sur les prix.

L’année 2006 est plus qu’encourageante pour la filière fruits et légumes. Si les volumes ont régressé, les prix, eux, ont entamé une forte remontée après deux années de baisse. Selon les comptes prévisionnels de l’agriculture publiés par l’Insee, les fortes chaleurs ont eu un effet positif sur la demande et donc sur les prix. En arboriculture fruitière, le revenu 2006 progresse ainsi de 34 %. Quant au revenu des maraîchers et horticulteurs, il augmente de 18 %. En fruits, la concurrence étrangère s’est révélée plus faible, et le temps estival de juillet a incité aux achats de fruits d’été. Grâce à de bons rendements sur des surfaces en baisse tendancielle, les volumes de production sont souvent comparables à ceux de 2005. Le revenu des arboriculteurs retrouverait en 2006 quasiment son niveau élevé de 2001.

Des subventions peu élevées

Le prix moyen des fruits augmente de 16 % sur l’année, en particulier pour la poire et la pêche. En fraises, les volumes diminuent comme pour les pommes. En revanche, les prix progressent en poires et prunes en raison de rendements élevés. Quant au cours de la pomme, il se redresse de 28 % en raison d’une moindre production européenne (- 10 % de production en France), bénéficiant d’un contexte porteur sur le marché intérieur et à l’export. Pour les abricots, la récolte est abondante pour la deuxième année consécutive et les prix sont légèrement supérieurs à leur bas niveau de 2005. La production de poires et de raisins de table s’accroît de 6 %. La cerise a vécu une campagne médiocre : elle pâtit d’une demande limitée et d’une forte concurrence espagnole, son prix reculant de 2 %.

Les subventions, elles, restent peu élevées et se composent principalement de l’aide à la production de bananes qui reste couplée et qui augmente. Quant aux consommations intermédiaires comme l’énergie, la réduction des cultures sous abri a compensé les hausses de prix.

La récolte de pommes de terre primeur décroît encore en 2006 et leur prix se redresse très nettement. Les quantités de pommes de terre de conservation diminuent à cause de la baisse des rendements liée à la sécheresse et leur prix se redresse également. Après avoir chuté en 2005, les prix à la production augmentent de moitié en 2006. Les pommes de terre de conservation, comme l’an dernier, voient leurs volumes régresser, la sécheresse de juillet ayant freiné les rendements et les prix s’accroissent très nettement après avoir beaucoup régressé en 2005 en raison d’une surproduction européenne.

Globalement le volume de la production de pommes de terre décroît de 4 % et le prix augmente de 35 % ce qui entraîne une progression de la valeur à la production de 29,6 %. L’aide compensatoire à la fécule est découplée à 40 %. La valeur de la production au prix de base y compris subventions s’accroît de 27,6 %.

En légumes, le volume de production est globalement stable et les prix ont été bien orientés (+7 %) notamment en tomates, salades et endives. Les conditions climatiques ont favorisé la demande de légumes d’été d’où des prix plus élevés qu’en 2005.

Les prix des laitues et oignons sont meilleurs que l’an passé. L’asperge a quant à elle réduit sa production dans un contexte de baisse de ses surfaces avec cette année une hausse des prix de 11 %. Quant à la courgette, la demande a chuté et son prix a régressé (-6 %).

Sur la question des coûts de production, l’augmentation est de rigueur depuis la fin des années 90, le prix de l’énergie a en effet eu un impact négatif en 2006, les coûts pèsent en effet sur les consommations intermédiaires (+6 %) en revanche la réduction de volume des engrais a permis de compenser leur hausse de prix.

La valeur de la production de légumes augmente de 7 % après une hausse déjà sensible en 2005. la production est stable et les prix augmentent. La campagne 2006 est satisfaisante en tomates avec une production supérieure à la moyenne quinquennale et plutôt bien valorisée. Pour les endives et les salades, la production est quasi-stable et les cours flambent. En revanche, les courgettes ont subi une campagne médiocre baisse de production et faible niveau de prix.

A l’échelle européenne, la production agricole est restée stable selon les données d’Eurostat, en raison d’une légère baisse de production végétale. Le revenu réel par actif a progressé de 2,6 % dans l’UE à 25, et ce après une baisse de 7,3 % l’an dernier. Cette augmentation résulte d’une réduction de la main-d’œuvre agricole et d’une légère croissance du revenu lié à une stabilité de production (prix à la production en valeur réelle) et de faibles augmentations des coûts des intrants (exceptés les prix de l’énergie (+ 8,6 %)) et des amortissements et d’une hausse de la valeur réelle des subventions nettes d’impôts (+ 0,8 %). Les prix à la production de pommes de terre ont crû de 36,4 % ainsi que l’huile d’olive (+ 12,9 %).

Les croissances les plus fortes ont été observées aux Pays-Bas (+ 17,6 %), en France (+ 8,6 %), en Autriche (+ 6,6 %), en Lituanie (+ 6,5 %), ainsi qu’en République Tchèque (+ 6,4 %) et ont régressé en Irlande (- 10,2 %), en Finlande (baisse de 6,2 %) et à Malte (- 5,5 %).

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