CNIPT
Communication et exportation : les deux mamelles de la filière
C’est dans un climat détendu que le CNIPT a tenu jeudi dernier, à Paris, son assemblée générale annuelle. Dopées par les excellentes performances à l’exportation, les entreprises abordent l’avenir avec confiance. “Grâce aux performances exportatrices de la pomme de terre de France, annonce d’entrée de jeu Benoist Leforestier, président du Comité national interprofessionnel de la pomme de terre, le marché s’est redressé durant la campagne 2005-2006, et ce phénomène sera sans doute confirmé cette campagne”. Heureusement que l’export est là, car la consommation intérieure ne cesse de s’essouffler. C’est pour mettre un terme à ces contre-performances sur le marché intérieur, que le CNIPT a redéfini sa stratégie de communication. Cette réflexion a débouché sur la nouvelle campagne de publicité à la télévision qui décline le slogan : “La pomme de terre contre l’ennui, pensez-y !”
Par ailleurs, le CNIPT participe à une opération de communication organisée dans trois pays d’Europe (la France, la Belgique et les Pays-Bas). Intitulée “Fous de pommes de terre”, cette campagne se décline par des mises en avant en maga-sins, l’animation de rayons par des diététiciennes, et des communications scolaires et nutritionnelles. Cette action bénéficie du soutien financier de l’Union européenne et de Viniflhor.
Création d’un club d’opérateurs sur le marché espagnol
Des actions de communications existent évidemment sur les marchés étrangers. Mais au-delà “il nous semble important de tisser des liens plus étroits avec nos clients importateurs”, constate Benoist Leforestier.
Première cible : l’Espagne. La pomme de terre française représente 60 % des importations espagnoles et cette destination absorbe 40 % de nos exportations. “Garder ces parts de marché est primordial, satisfaire au mieux ces clients devient un impératif”, poursuit le président de l’interprofession. Le CNIPT a donc lancé une étude, en cours de dépouillement, sur les attentes du marché espagnol. Parmi ces attentes, trois se dégagent : l’adaptation variétale à leur segmentation culinaire, une qualité accrue en termes de coloration, chocs, calibres, plus de traçabilité et de la certification (production raisonnée, EurepGap). Pour relever ces nouveaux défis, le CNIPT envisage la création d’un club d’opérateurs. Le chantier sera lancé en 2007.
Mais 2006 a également été marquée par l’arrivée de la pomme de terre primeur au sein du CNIPT. Après s’être félicité de la bonne campagne pour la primeur, Benoist Leforestier a fait part de l’intention du CNIPT de mettre en avant les particularités “de notre vraie primeur”. Il souhaite que l’origine “régions françaises” soit mieux identifiée sur les emballages et plus facilement repérable en rayon.
Comme en 2006, la pomme de terre primeur bénéficiera d’une communication renforcée fin mai-début juin. “Il est aussi de l’intérêt bien compris des opérateurs et producteurs de conservation, que les campagnes primeur se déroulent bien et que ce produit trouve sa place dans les rayons”, a conclu Benoist Leforestier.