Bretagne
Combiwest prévoit d'équilibrer ses comptes et de renforcer ses lignes en 2014
Pour Jean-François Jacob, président de l'opérateur ferroviaire breton, la pertinence du modèle économique de Combiwest a fait ses preuves.
Combiwest a enregistré un chiffre d'affaires de 12 millions d'euros en 2013.
Combiwest vient de présenter ses résultats pour l'année écoulée. Après trois années d'existence, l'opérateur breton de transport combiné affiche un chiffre d'affaires de 12 M€ pour près de 25 000 UTI (Unités de transport intermodal). Par rapport à 2012, ces chiffres soulignent une progression de 67 % de chiffre d'affaires et de 32 % de volumes. Cette performance est à mettre en parallèle avec un marché du fret ferroviaire en France en baisse de 6 % entre 2010 et 2012. Combiwest opère sur deux lignes principales (Rennes-Mâcon-Lyon et Le Mans-Lyon) et sur des boucles secondaires (Morlaix, Château-Gontier et Miramas). En mai dernier, après plusieurs mois de travaux, la zone d'activités de Keriven à Saint-Martin-des-Champs, près de Morlaix (Finistère), a vu le départ du premier train de Combiwest. En termes de rentabilité, l'opérateur prévoit un équilibrage des comptes dans le courant de l'année. Pour Jean-François Jacob, président de Combiwest, la performance « s'inscrit dans le scénario sur trois ans que nous nous étions donné, celui d'une montée en puissance progressive. Surtout, nous avons montré la pertinence du modèle économique. La ligne historique Rennes-Mâcon-Lyon est à l'équilibre. 2014 sera pour Combiwest une période de renforcement des autres boucles que nous avons développées. De même, nous travaillons à l'amélioration de la qualité concernant le binôme sillon/horaire. Combiwest est un service qui se doit d'être fiable et moins cher que la route. » Evidemment, demeure toujours le litige avec RFF, le gestionnaire d'infrastructure ferroviaire français, à hauteur de 1,3 M€ : « Ce n'est pas nouveau, rétorque Jean-François Jacob. Sur ce cas, il s'agit de prestations facturées par RFF qui n'ont pas été mises en œuvre et ont généré un préjudice pour notre activité, à une époque (2011) où peu croyaient en Combiwest. Pour le reste, nos factures sont payées... » Le début d'année se déroule plutôt bien pour Combiwest qui peut viser les 50 000 UTI traitées par an. Encore faut-il, rappelle Jean-François Jacob, que l'activité se fasse sans entrave : « un accompagnement est peut-être nécessaire au départ, mais, pour l'exploitation, c'est à nous seul de l'assurer ».