Colloque Interfel : le consommateur au centre des discussions
Le colloque organisé par Interfel le 16 mai au Sénat à l’occasion du lancement de la semaine Fraîch’Attitude a réuni les professionnels de la filière, et une vingtaine de parlementaires.
L’objectif : faire un état des lieux du contexte économique, pointer du doigt le rôle des fruits et légumes en matière de santé publique et souligner l’importance de l’action des élus au niveau local et national. Jean-Marie Le Guen, député de Paris, qui présidait une table-ronde, a insisté sur le fait que “l’intérêt des producteurs passe par l’intérêt des consommateurs”, tout en signalant la nécessité d’une “action structurée des Pouvoirs publics”, dans les écoles, la restauration collective. Il a aussi précisé que “la baisse des prix n’était pas forcément la solution”.
Un thème repris par Pascale Hebel, directrice du département consommation au Credoc. D’après les études menées par le centre de recherche, il apparaît que le premier critère d’achat des Français pour les f&l est la qualité et l’hygiène, devant le prix. “Ce qui montre que nos concitoyens, et c’est une spécificité bien française, laissent une large place à la gourmandise et au plaisir. Ils sont prêts à payer pour avoir un certain niveau de qualité.”
Concernant les solutions concrètes à mettre en place pour favoriser la consommation de f&l, c’est au niveau régional que les élus peuvent agir. Pour exemple, la mise en place de distribution de fruits dans les centres de loisirs du Var par Christiane Hummel, sénatrice du département et maire de la Vallette-sur-Var. Ou les initiatives de Michel Diffenbacher, député, président du Conseil général de Lot-et-Garonne qui a entrepris de développer un lien entre l’agriculture et le tourisme. “Le tourisme vert, qui se développe dans notre département, peut assurer la pérennité des exploitations agricoles. Nos marchés fermiers, qui permettent de commercialiser directement leurs produits, rencontrent un réel succès auprès des touristes.”
Se préoccuper du consommateur, tout le monde est tombé d’accord : organiser le dialogue et la proximité, entendre ses attentes, lui proposer un produit de qualité, faciliter l’accessibilité, recruter parmi les jeunes sous-consommateurs de f&l… sont les quelques pistes qui ont été évoquées pour redynamiser la consommation. Bernard Piton, président d’Aprifel, a d’ailleurs notamment conclu : “Nous devons nous rapprocher du consommateur dans le quotidien”.