Aller au contenu principal

Pommes
Cofruid'Oc ouvre un sillon vers Israël

Ouvrir des flux Nord/Sud pour la pomme n'est pas toujours facile autour de la Méditerranée. Explications de Philippe Jean, responsable commercial de la coopérative Cofruid'Oc, installée dans l'Hérault.

Les opérateurs français se heurtent à des barrières tarifaires autour de la Méditerranée, comme au Maroc qui, de plus, réduit ses importations au fur et à mesure que sa production (600 000 t) progresse. La Tunisie, pour sa part, met en place des barrières phytosanitaires au motif du feu bactérien, alors que ce sont les arbres qui le portent et non pas les fruits. Le règlement de ce problème est d'ailleurs en négociation. Il y a aussi les territoires traditionnellement occupés par les Italiens comme la Libye, ceux exposés à la crise économique comme la Grèce et encore ceux où la demande est erratique.

Les clients de Cofruid'Oc sont des producteurs qui souhaitent élargir leur offre commerciale, des grossistes qui servent d'autres grossites ou la distribution.

Pourtant, dans ce panorama, Cofruid'Oc Méditerranée a su creuser son sillon vers Israël. « Cela fait plusieurs années que nous travaillons avec Israël, indique Philippe Jean, responsable commercial de Cofruid'Oc. C'est un marché intéressant, même s'il n'est pas essentiel à l'équilibre économique de la coopérative. »

Cofruid'Oc exporte entre 150 et 400 t de pommes par an vers Israël

« Israël est un pays producteur de pommes qui a instauré des quotas d'importation. Ils sont établis sur l'année civile, ce qui fait que, parfois, au bout de deux mois le marché se ferme. Après, les droits de douane deviennent très importants et rédhibitoires. De plus, la concurrence est rude entre les pays européens et les Etats-Unis. »

Cofruid'Oc s'est positionné sur les variétés qui sont ses spécialités. « Nous envoyons de la Tasti Granny qu'Israël ne produit pas, de la Pink Lady qui est peu produite localement et un peu de Joya, explique Philippe Jean. Je pense qu'Israël importe également des Rouges américaines, de la Gala et de la Golden, mais nous ne sommes pas spécialistes de ces variétés. »

Des contrôles draconiens pour les produits entrant en Israël

Les importations israéliennes sont destinées à compléter sa propre production qui arrive en même temps que l'hémisphère Nord, mais sous certaines conditions. « Tout d'abord, il faut être compétitif en prix, confirme Philippe Jean. Ensuite, la marchandise proposée doit être différente des productions locales, que ce soit en termes de variété ou de qualité. Les Israéliens sont très sensibles à la cosmétique de la pomme, qu'ils demandent cirées, mais intransigeants sur le plan parasitaire et les contrôles sont draconiens à l'entrée du pays : le moindre escargot découvert dans un conteneur ou des fruits porteurs du pou de San José – que les producteurs israéliens ne connaissent pas – sont deux exemples pour refuser la cargaison. Avant le départ de la marchandise, il faut être sûr qu'il n'y a de motif de refus. »

Les clients de Cofruid'Oc sont des producteurs qui souhaitent élargir leur offre commerciale. Ce sont également des grossistes importants qui servent d'autres grossistes ou la distribution. « Il n'y a pas de problèmes de paiement mais, en revanche, ils ne surpayent pas du fait de la concurrence entre les pays européens et les Etats-Unis. » L'acheminement se fait par bateau. « L'accès à Israël est facile par la mer. Les conteneurs sont embarqués à Fos. Le voyage dure environ quinze jours, mais il faut compter avec toutes les manœuvres de transbordement ou les opérations douanières, qui portent finalement la durée du transport à trois semaines depuis le départ de la station. Ceci étant, exporter loin par les voies maritimes est parfois moins onéreux que des destinations plus proches desservies par la route. » C'est peut-être pour cela que Cofruid'Oc cherche d'autres destinations au Moyen-Orient, gros acheteur de pommes françaises.

Les plus lus

Des employés s'affairent à la récolte de salades dans une parcelle du Gaec Stéphan. A droite, Christian Stéphan, l'un des trois associés du Gaec Stéphan.
Maraîchage en Bretagne : « Comment j’ai réussi à fidéliser ma main-d’œuvre »

Christian Stéphan, producteur de salades, chou-fleur, et d’oignons avec son frère en Bretagne a réussi à recruter et…

Voyage de presse Groupama assurance multirisque climatique (assurance récolte) entre Pau et Tarbes, visite de parcelles touchées par aléas climatiques. Parcelle de maïs semences touchée par la sécheresse. Dégâts en culture lié au climat. risque de perte de rendement.
Canicule et sécheresse, quels risques pour vos cultures ? Réponse avec l'outil gratuit de cartographie de Serge Zaka

En avril, le médiatique docteur en agro climatologie avait annoncé sur les réseaux le lancement de cet outil gratuit,…

<em class="placeholder">mildiou melon</em>
Melon : trois solutions alternatives contre le mildiou

Le mildiou est un problème croissant et récurrent en melon dans tous les bassins de production. Trois produits alternatifs et…

<em class="placeholder">Les dégâts en production sont restreints aux fruits et se caractérisent par de fortes décolorations et des déformations les rendant non commercialisables.</em>
Tomate : vigilance sur le virus ToBRFV

Dans un rapport, l’Anses recommande la vigilance vis-à-vis d’un virus de la tomate récemment apparu, le Tomato fruit blotch…

Sur les feuilles et les pétioles, Pestalotiopsis longisetula provoque de petites taches nécrotiques.
Fraise : le Pestalotiopsis est dans le plant

Pestalotiopsis est un champignon menaçant la culture de la fraise en provoquant des dégâts importants, dans toutes les…

Des kiwis, petits fruits rouges et des châtaignes barrées d'un drapeau français.
Francisation de fruits : un grossiste de Dordogne condamné

Nouvelle condamnation pour francisation de fruits. Le gérant de l’entreprise périgourdine Fruits rouges du Périgord,…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes