Aquitaine

Coaching, version fruits et légumes

Les premiers coachs professionnels au service des producteurs de fruits et légumes d’Aquitaine ont débuté leur formation en juin pour dix-huit mois. Leur parcours est encadré par Anne Beauvillard, vice-présidente de la Fédération française des coachs d’entreprise qui référence une méthodologie précise et forme des professionnels certifiés par une norme Afnor. La dizaine de coachs suivra plus de 300 heures de formation, moitié en groupe pour acquérir les fondamentaux, moitié en travaillant. Cette partie “terrain” s’effectue en co-coaching, le binôme étant lui-même coaché par Anne Beauvillard.

Rougeline et Unicoque ont envoyé des stagiaires

Les stagiaires “première génération” sont surtout lot-et-garonnais : de la Chambre d’agriculture départementale, du Centre de Gestion et d’Économie Rurale, d’une maison familiale, d’une entreprise de conseil… Le Lycée agricole de Sainte-Livrade a inscrit la personne qui accompagnera la formation d’ingénieurs par apprentissage. Les coopératives Rougeline et Unicoque ont chacune envoyé un stagiaire. Le dernier vient de la Chambre d’agriculture de Dordogne.

Chacun de ces volontaires “entraîne” quatre chefs d’entreprise. Habitués du conseil et de la conduite de projets, ils sont amenés à modifier leurs pratiques : l’accompagnement “centré sur la personne” veut aider le producteur à « clarifier ses objectifs et à mettre en place les actions nécessaires pour les atteindre », explique Pierre Gaillard, directeur de Fruits et Légumes d’Aquitaine (GIE). « Il ne s’agit pas d’une expertise technique, mais d’un accompagnement » Quarante entreprises sont engagées dans la démarche. Là où les initiateurs prévoyaient des gens en réflexion de transmission, on retrouve des entreprises en cours de modernisation ou rencontrant des problèmes de management.

L’opération-pilote qui se terminera en décembre 2008 bénéficie de l’aide du Conseil Régional d’Aquitaine : la collectivité prend en charge 800 € sur un forfait de 1 000. Pour cette vague-test, le coût pour le producteur est de 200 €. « Cette première opération va permettre de déterminer la tarification future du service et d’en évaluer la pertinence et la valeur ajoutée pour le producteur », précise Pierre Gaillard. Une autre session est dans les tuyaux. Elle pourrait être ouverte à d’autres filières. Parallèlement, le GIE a monté une formation pour « donner quelques outils qui relèvent du coaching aux techniciens experts et les aider à passer du conseil d’ordonnance au conseil d’appropriation ». Démarrage pour une douzaine de stagiaires, en janvier 2008, avec neuf jours de formation étalés sur six mois.