Aller au contenu principal

Clause de sauvegarde pomme : la France déboutée pour la deuxième fois

La question des importations de pommes d’hémisphère Sud était de nouveau à l’honneur à l’occasion du conseil des ministres de l’Agriculture européens.

Le 20 février dernier à Bruxelles, les vingt-cinq ministres ont ainsi débattu, une nouvelle fois, de la question de la mise en place d’une clause de sauvegarde pour la pomme en provenance d’hémisphère Sud.

Rappelons que les principaux pays fournisseurs de pommes sont le Chili, la Chine, l’Argentine et l’Afrique du Sud. Comme en novembre dernier, la France menait la danse soutenue cette fois par la République Tchèque et la Pologne. Ces trois pays estimant que la situation du marché européen de la pomme restait délicate en raison d’une augmentation alarmante des importations en provenance de pays tiers. La délégation française ajoutant que la mise en place, depuis le 1er février, du système de licences d’importation n’était pas suffisante pour pouvoir invoquer une clause de sauvegarde par la suite selon les principes de l’article XIX des accords du GATT.

Les pays tiers sont invités, le 7 mars, à la réunion des experts

La France demandait donc ce lundi une nouvelle fois à la Commission européenne de prendre les mesures nécessaires afin de pouvoir invoquer de manière automatique cette fameuse clause. La Commissaire à l’Agriculture, Mariann

Fischer Boel, a souligné que la chute drastique des prix dans le secteur de la pomme était en majorité due à un manque de transparence du marché et à des statistiques d’importation en désaccord avec la réalité. Pour cela, elle a mentionné que la Commission avait mis en place un système de régulation par l’intermédiaire des licences d’importation permettant de donner des chiffres à l’importation plus fiables.

Elle a par ailleurs invité exceptionnellement les observateurs des pays tiers à prendre part à la prochaine réunion du groupe d’experts le 7 mars, celle-ci se tenant deux fois par an. Ce groupe d’experts “pomme et poire” est chargé d’analyser les statistiques de marché et de signaler toute irrégularité à la commission européenne. Elle a ainsi noté que s’il existait des disparités entre les quantités communiquées par les autorités douanières des Etats membres, le système des licences permettrait de le savoir immédiatement.

En revanche elle a souligné qu’en aucun cas les règles du commerce international ne permettraient de mettre en place les mesures réclamées par la France. Mariann Fischer Boel a également rappelé que 2006 était une année de transition au cours de laquelle le système des licences d’importation serait progressivement effectif. La commission sera donc mieux placée pour mettre en place de nouvelles mesures dès 2007.

Les plus lus

Des employés s'affairent à la récolte de salades dans une parcelle du Gaec Stéphan. A droite, Christian Stéphan, l'un des trois associés du Gaec Stéphan.
Maraîchage en Bretagne : « Comment j’ai réussi à fidéliser ma main-d’œuvre »

Christian Stéphan, producteur de salades, chou-fleur, et d’oignons avec son frère en Bretagne a réussi à recruter et…

<em class="placeholder">mildiou melon</em>
Melon : trois solutions alternatives contre le mildiou

Le mildiou est un problème croissant et récurrent en melon dans tous les bassins de production. Trois produits alternatifs et…

<em class="placeholder">Les dégâts en production sont restreints aux fruits et se caractérisent par de fortes décolorations et des déformations les rendant non commercialisables.</em>
Tomate : vigilance sur le virus ToBRFV

Dans un rapport, l’Anses recommande la vigilance vis-à-vis d’un virus de la tomate récemment apparu, le Tomato fruit blotch…

Frédéric Marchesin, producteur de tomates Label Rouge pour les Paysans de Rougeline montrant une tomate dans sa serre.
Tomate : « Le Label Rouge, des surcoûts significatifs pour garantir des tomates hautement qualitatives »

Montée en puissance des volumes de tomate Label Rouge pour cette deuxième année sous label. L’AIFLG, ODG du Label Rouge, et le…

<em class="placeholder">SudExpé vergers</em>
Pêche et abricot : l’évaluation variétale en bas-intrants phytosanitaires reste délicate

La station SudExpé à Saint-Gilles dans le Gard a lancé, dès 2018, un programme d’évaluation des variétés de pêches et abricots…

Sur les feuilles et les pétioles, Pestalotiopsis longisetula provoque de petites taches nécrotiques.
Fraise : le Pestalotiopsis est dans le plant

Pestalotiopsis est un champignon menaçant la culture de la fraise en provoquant des dégâts importants, dans toutes les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes