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Christian Jacob rencontre les grossistes à Rungis

Mercredi dernier, Christian Jacob s’est rendu à Rungis. L’occasion pour les grossistes de reparler du rapport Canivet.

C’est avec un quart d’heure d’avance que le ministre du Commerce Christian Jacob est arrivé mercredi matin sur le marché de Rungis pour une rencontre avec les grossistes en fruits et légumes. Première étape : la visite d’un entrepôt, celui de la Sicaer.

Le ministre est accueilli par Laurent Grandin, directeur de la Sicaer et Bernard Piton, président de l’UNCGFL.

Une visite en petit comité, ce qui permet à Christian Jacob de manifester son intérêt pour les techniques mises en place par l’entreprise pour satisfaire les exigences, de plus en plus élevées, de la restauration moderne. Après ce premier contact avec le terrain, place à la discussion franche avec les grossistes. On se souvient que ces derniers n’avaient pas apprécié, c’est peu de le dire, d’être écartés de la table-ronde du 17 juin. La rencontre avec le ministre du Commerce tenait donc lieu de session de rattrapage. Outre Laurent Grandin et Bernard Piton, la délégation des grossistes était composée de Christian Pepineau, président d’Unigros et de la chambre de commerce et d’industrie du Val-de-Marne, Jean-Claude Reverdy, président de la chambre syndicale de Rungis, de Jean-Pierre Le Bris (société Vinas) et Pierre Rey Jouvin (société AFL, groupe Creno). Au cours de cette discussion, il a été bien sûr question du rapport Canivet. Les grossistes ont fait part de leurs inquiétudes sur le projet de supression des ristournes, ou de leur autorisation par un accord interprofessionnel. Ils redoutent notamment de perdre ainsi une partie de leur clientèle dans le secteur de la RHF, où les ristournes, justifiées (volume, fidélité,…) sont monnaie courante. Sans donner son point de vue sur cette question précise, Christian Jacob a rappelé qu’il n’y avait pas encore de projet de loi sur les relations commerciales, et que les versions qui circulent (Fld hebdo du 9 novembre) ne sont que des documents de travail.

Autre point sensible évoqué par les grossistes, celui du prix après vente, le PAV. Le système est désormais contesté à la fois par la grande distribution et par les syndicats de producteurs. Or soulignent-ils, cette pratique est communément appliquée au point de représenter plus de 50% de l’activité carreau de Rungis, et même jusqu’à 100 % de l’activité de certaines entreprises. Pour autant, l’UNCGFL reconnaît que face aux critiques, les grossistes doivent s’adapter. Ils ont expliqué au ministre qu’ils étaient prêts à “encadrer” le PAV. “Il faut écrire ce qui se fait, ce qui se pratique. Il faut formaliser la relation”, nous a confié un participant à la rencontre. Là aussi, le ministre s’est montré très attentif sans prendre pour autant d’engagement. Cette rencontre était avant tout une première prise de contact. Vu la satisfaction des participants, Christian Jacob paraît avoir réussi son examen de passage.

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