Choupette, une nouvelle venue dans la famille des pommes
Depuis fin mars, une nouvelle bicolore d’arrière-saison vient de faire son apparition sur le marché. Née en Anjou, sa mise en marché est gérée par deux intervenants.
Bicolore, croquante, à l’aspect rustique, une nouvelle pomme vient de faire son entrée sur le marché. Née en Anjou, la pomme Choupette a nécessité vingt ans de recherche Choupette est une coobtention Inra d’Angers et Davodeau-Ligonnière, il s’agit de la variété Dalinette tardive (mise en marché de février à juin) tolérante à la tavelure.. “C’est un peu notre bébé, explique l’un des deux metteurs en marché, on a voulu jouer sur le capital sympathie du mot Choupette, et beaucoup moins sur le côté visuel”. Testée l’an passé dans un magasin Leclerc, cette année, Choupette a vu les choses en grand (mise en avant, PLV, etc.). La communication s’est voulue colorée avec un message fort sur la rusticité et la préservation de la nature.
Depuis la fin mars, Choupette est présente dans les rayons de 35 Leclerc et 20 Carrefour du Grand-Ouest, mais aussi dans 40 Carrefour de la région parisienne et du Nord et dans 30 magasins de Normandie. Au total, 15 producteurs se sont lancés dans l’aventure soit 200 à 300 tonnes cette année. “Nous voulions tester l’acte de réachat, explique James Launay, l’un des metteurs en marché de Choupette.
En l’espace de quinze jours, les résultats sont très encourageants”. Choupette ne se veut pas une énième pomme en club, “on a joué la carte du goût et de la résistance à la tavelure”, qui nécessite moins de traitements phytosanitaires, certainement l’un des critères d’achat des prochaines années. “On est donc à contre-courant de ce qui se fait actuellement sur le marché, mais dans l’air du temps sur la notion d’environnement, on revient sur des bases de production anciennes, ajoute James Launay. C’est un pari sur l’avenir qui nécessite pas mal d’investissements, car cette variété sera en pleine force de l’âge dans dix ans. C’est pour cela qu’on a souhaité maîtriser sa mise en marché.”
Une réponse à la demande du marché en arrière-saison
Aussi, le club compte seulement deux metteurs en marché (James Launay en Indre-et-Loire et Charlie Gautier dans la Sarthe). L’idée n’étant pas de cantonner la variété Choupette à un petit marché, mais plutôt de progresser petit à petit.
“C’est un petit club maison, mais qui n’a pas vocation à le rester, nous voulons juste maîtriser sa présence sur le marché. Il fallait donc par exemple que le prix soit raisonnable à la vente (aux alentours de deux euros le kilo)”. Elle se positionne ainsi en gamme intermédiaire, entre la Golden et la Pink Lady. Mais attention, “on ne veut pas être une niche de marché, mais plutôt devenir une pomme de fond de rayon en arrière saison et de surcroît française !”
Pour l’heure, durant les deux premières années de commercialisation, deux groupes distributeurs ont fait confiance à la Choupette : Leclerc et Carrefour. Dans un premier temps, ils seront privilégiés, mais déjà, les deux metteurs en marché ont reçu des appels de Système U, de grossistes sur Rungis, Lille, Lyon et même Perpignan. “Ce lancement répond à une demande du marché, note James Launay.
Depuis des années, on se bat face à la concurrence des pommes Gala d’hémisphère Sud et les distributeurs nous demandaient de trouver une pomme d’arrière-saison qui ait du goût.” Les premiers résultats de la mise en marché encouragent même les producteurs à planter plus massivement. “Aujourd’hui, j’ai 10 % des mes vergers en Choupette et dès l’an prochain j’ai décidé de les augmenter de 5 à 6 %. C’est une décision importante, car un hectare de Choupette représente un investissement de quelque 40 000 €.”