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Vaucluse
Châteaurenard : les contours du futur Min

Un plan de redéploiement du Min a été présenté. Les agriculteurs sont favorables à un Min moderne, mais émettent un bémol sur certains points du projet.

Pour contrer la baisse d'activité du Min, (-66 % en 20 ans) la municipalité de Châteaurenard, épaulée par la communauté de communes Terres de Provence Agglomération (TPA), a dévoilé son projet de redéploiement du marché, présenté comme «  un outil de travail moderne  ». Le nouveau marché doit couvrir d'ici 15 ans près de 95 ha spécialisés, distribués dans différentes communes du Nord Bouches-du-Rhône. Le cœur du dispositif restera à Châteaurenard extra muros, dans la zone des Configne, où seront installés le carreau producteurs et 50 000 m2 de box sur 35 ha pour un budget de 50 à 80  M€. Les études pour mettre en place une ZAC sont lancées et le site devrait voir le jour d'ici trois ans. En périphérie, la zone des Iscles devrait accueillir les transporteurs. Un pôle bio est en création dans le quartier des Grands Vignes sur la commune de Noves. «  Le projet se fera en toute transparence avec la profession agricole », a souligné Bernard Reynès, député maire de Châteaurenard et président de l'actuel Min.

Pour ce faire, une charte d'engagement préalable à l'implantation d'entreprise sera rédigée. Elle conditionnera leur installation à l'obligation de travailler en priorité avec les agriculteurs locaux. Un diagnostic agricole sera réalisé sur les treize communes TPA pour déterminer le rachat des terres le moins pénalisant pour l'agriculture et seront restituées aux producteurs en cas de non utilisation dans le cadre du projet. Le foncier agricole soulève beaucoup de méfiance. « Nous sommes prêts à travailler sur le projet, a indiqué Claude Rossignol, président la chambre régionale d'Agriculture. Mais nous serons très vigilants sur le foncier agricole et la charte proposée aux entreprises ».

« Vous n'arrivez pas à remplir un Min de 3 ha, alors qu'allez-vous faire de 95 ha ? », a interpellé un élu.

Serge Mistral, vice-président de la chambre d'Agriculture a été plus tranchant : « Vous voulez aller trop vite. La gestion du pôle de 35 ha sera délicate, alors quid des autres pôles ?» Un conseiller municipal d'opposition de Châteaurenard a porté l'estocade. « Vous n'arrivez pas à remplir un Min de 3 ha, alors qu'allez-vous faire de 95 ha ? ». « On n'y arrivera peut-être pas, a conclu Bernard Reynès, mais au moins on aura essayé. » L'association “Châteaurenard défiguré” est ouvertement opposée au nouveau Min. Elle dénonce notamment des constructions en zone inondable figurant dans le PPRI/Durance, la perte définitive de la perméabilité des sols et la majoration des risques pour les communes voisines, un surcoût financé par l'argent public.

Rédaction Réussir

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