Bouches-du-Rhône
Châteaurenard : le temps de la remise en question a sonné
Au vu des thèmes retenus pour les groupes de travail et de la multiplicité de solutions et d’avis proposés, l’ampleur du chantier est immense.
Une nouvelle crise étant passée par là, le Min de Châteaurenard (Bouches-du-Rhône) s’interroge sur son avenir. Sous l’égide de Bernard Reynès, député-maire (UMP) de la circonscription, des réunions font suite à l’étude réalisée il y a quelques mois. C’était le cas vendredi 30 septembre au soir, où les agriculteurs étaient nombreux, et ça le sera encore le 5 octobre, avec les négociants, puis le 19 octobre. Indéniablement, les utilisateurs du marché – qui ont accepté de participer à ces réunions afin de cerner les principaux problèmes – n’hésitent plus maintenant à se poser les vraies questions, chose impensable il y a quelques années encore. « Le marché n’est plus adapté, a souligné Max Gilles, président de la Communauté de communes, qui a piloté les rencontres. Il se délite et les jeunes ne veulent plus travailler de cette manière. Pour garder les jeunes, il faut faire évoluer le marché.
Justement, les Jeunes agriculteurs (JA) ont donné leur avis et ont fait trois propositions majeures : moderniser l’information, labelliser le produit et recréer des flux sur le Min. Il a donc été proposé aux participants de s’organiser en quatre groupes de travail dont les thèmes sont issus des réflexions antérieures : marques/valorisation/marketing territorial ; équipement et fonctionnement du Min ; gestion des structures de l’exploitation ; et commercialisation.
« Le constat a été brutal, devait expliquer Bernard Reynès. Maintenant, nous ne devons compter que sur nous pour trouver des pistes et s’en sortir. De toute manière, si nous ne le faisons pas, Paris ou Bruxelles nous imposeront des textes inadaptés à notre territoire. » Cependant l’affaire n’est pas simple et l’ampleur du chantier immense, au vu des thèmes retenus pour les groupes de travail et de la multiplicité de solutions et d’avis proposés vendredi.
C’est pourtant à quoi devra s’atteler le comité de pilotage, composé d’usagers, de négociants, d’institutionnels, de collectivités et d’organismes agricoles qui va être mis en place afin de dégager les grandes orientations stratégiques. A suivre avec le plus grand intérêt.