Aquitaine
Charlotte s’impose en vente de plants
Le Ciref, Création variétale fraises fruits rouges, voit sa gamme commerciale largement dominée par la variété remontante.
Charlotte a connu « la progression la plus rapide qu’aucune variété n’a pu espérer, devenant l’incontournable remontante », se félicite le Ciref. Jusqu’à représenter plus de la moitié des ventes de plants du centre de création variétale, pesant trois fois plus que ses aînées Cirafine ou Ciflorette. Il y a un mais… « L’obtenteur Ciref n’est pas du tout content des plaintes qu’il reçoit concernant les mélanges de variétés dans des lots de plants installés en culture chez les producteurs. » Le “coup de gueule” du président Jean-Louis Olivier, lors de l’Assemblée générale du Ciref, le 20 juin à Douville, est d’autant plus motivé que “l’affaire” porte majoritairement sur Charlotte. Le président du Ciref ne déclare pas la guerre : il veut seulement défendre les enjeux autour de cette obtention du Ciref qui a fait son entrée dans les variétés différenciées sur le plan commercial, comme en témoigne son inscription dans la grille quotidienne des cotations de FranceAgriMer RNM. Conditionnée en 400 g dans la barquette “vague”, elle rencontre avec succès ses consommateurs. L’opération de co-branding “Charlotte aux fraises”, initiée par l’AOPn en 2011, l’atteste. En 2012, Périg’Fruits et Les fruits rouges de l’Aisne ont rejoint les huit opérateurs pionniers. Avec 400 t, les volumes montent en puissance et, avec eux, la visibilité de Charlotte appuyée par de gros efforts de communication (dont des kits PLV et un jeu consommateurs depuis fin mai). « A la croisée des chemins de la recherche fondamentale et de l’innovation », le Ciref a besoin de moyens à la hauteur du poids économique de la fraise. L’équipe dirigeante s’est donc mobilisée pour que la collaboration avec l’INRA perdure, sur trois axes : qualités organoleptiques et nutritionnelles, potentiel floraison et remontée, résistance aux maladies. Cela passe notamment par la défense d’un poste de technicien à l’INRA et par un équilibre avec les moyens de recherche accordés à la filière cerise.